Intervention de Bertrand Pancher

Réunion du mardi 25 juin 2019 à 16h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Messieurs, je vous remercie de votre présence et vos engagements. Ce sont de très beaux palmarès, d'autant que certains d'entre vous ont aussi des engagements d'élus locaux. Je pense notamment au président Castex, maire de Prades, et qui, par conséquent, ne peut pas être totalement mauvais ! Je pense également à Frédéric Sanaur, qui a été directeur des sports au conseil régional d'Île-de-France. Quant à Claude Onesta, ses titres de meilleur entraîneur d'équipe nationale de l'histoire de handball nous poussent à penser que nous avons là des personnalités idéales pour défendre le sport, ou, en tout cas, des personnalités pragmatiques.

Monsieur Castex, vous avez rappelé les valeurs du sport dans notre pays – le dépassement, le respect, l'équilibre, l'humilité – et l'importance de ces valeurs. Sauf que le sport est de plus en plus pourri par l'argent ! Cela devient monstrueux, et c'est de pire en pire. Ma question, qui ne concerne évidemment pas le sport amateur, car ce n'est pas celui dont nous parlons, est de savoir si vous en avez conscience. Est-ce que, comme le font d'autres milieux économiques, des règles et des normes commencent à être fixées ? Une attention particulière est-elle portée pour réguler et donner, malgré tout, de belles images à nos jeunes qui ont envie de s'engager et n'ont pas envie d'être aveuglés par de la poudre aux yeux ?

Seconde question : si le sport est bien évidemment le sport de haut niveau, que nous soutenons tous, qui soutient le sport de masse ? Vous le savez bien, ce sport de masse est développé dans nos territoires en fonction des moyens de nos collectivités et de nos entreprises. Les différences entre les territoires sont énormes. Je suis élu d'un département rural, le département de la Meuse où j'étais maire de la ville préfecture de Bar-le-Duc et président du conseil départemental. Dès que nous atteignons un niveau pré-national, nous ne parvenons pas à nous maintenir parce que nous ne disposons pas des moyens nécessaires. Si nous étions dans un département riverain, Moselle ou Meurthe-et-Moselle, les plus petites collectivités s'en sortiraient. Avez-vous conscience de cette grande disparité et, finalement de ces grandes injustices ? Les politiques que vous menez vont-elles permettre de réfléchir à des formes de redéploiement de moyens permettant de retrouver des équilibres, notamment territoriaux ?

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