Intervention de Frédéric Sanaur

Réunion du mardi 25 juin 2019 à 16h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Frédéric Sanaur, directeur général de l'Agence nationale du sport :

Je vais tenter de répondre le plus précisément et succinctement possible aux questions qui me concernent plus directement.

S'agissant des premiers pas de l'agence, j'en ai dit quelques mots dans mon propos introductif. Le budget est aujourd'hui engagé. Chaque jour, les acteurs du sport et les collectivités territoriales se voient octroyer des versements et des subventions. Je peux vous assurer que l'activité est permanente et que, chaque mois, depuis deux mois maintenant, plusieurs dizaines de millions d'euros sont décaissées par l'agence. Pourtant, l'agence n'a été créée que le 24 avril. Nous pourrions certes envisager un budget supérieur de 20 % mais nous avons d'ores et déjà obtenu des moyens supplémentaires, par rapport à 2018, pour le développement et pour le haut niveau et la haute performance. Nous sommes donc déjà engagés dans une logique de ventilation des crédits octroyés par l'agence et d'optimisation des dépenses déjà existantes afin de mieux flécher les crédits, notamment publics, que nous sommes amenés à gérer au sein de l'agence.

À l'heure actuelle, le budget de l'agence nous permet de fonctionner efficacement et de répondre au mieux aux attentes des acteurs du sport. L'objectif est de maintenir un budget qui soit suffisamment à la hauteur des besoins des acteurs du sport pour porter l'action de l'agence de manière pleine et entière.

S'agissant du monde économique, cinq des membres fondateurs de l'agence sur douze sont représentants du collège des entreprises et du monde économique. Leur participation se construit et une commission dédiée a été entérinée lors du dernier conseil d'administration. Nous nous mettons en ordre de marche pour construire une feuille de route et voir comment apporter des réponses nouvelles à cet enjeu. Nous réfléchissons à de nouveaux modèles économiques. Cela concerne également le modèle de fonctionnement des associations sportives ; il s'agit d'étudier comment mieux travailler avec les entreprises de son territoire. Des associations savent déjà très bien le faire, certaines fédérations ont plusieurs millions, dizaines de millions ou centaines de millions de partenariat. Mais ce n'est pas le cas de toutes les associations sportives en France. La France compte plus de 165 000 associations sportives. Toutes n'ont pas les compétences, les clés ou les ressources humaines pour déployer un développement économique diversifié qui apporte des ressources nouvelles. L'objectif de cette commission et de l'implication des acteurs économiques au sein de l'agence est d'approfondir le sujet, d'apporter des réponses et de trouver des solutions plus pragmatiques.

Vous avez évoqué les coûts des licences. Nous travaillons sur le sujet avec l'ensemble des fédérations. Ce travail se veut encore transitoire puisqu'il y a toujours des conventions d'objectifs sur le haut niveau et des conventions pluriannuelles sur le volet développement, copilotées par la direction des sports du ministère et l'équipe de l'agence, avec l'objectif et l'ambition de suivre au quotidien l'activité des fédérations.

Aujourd'hui, chaque assemblée générale de fédération statue sur le montant de la part nationale des licences, puis sur le volume financier global du coût de la licence. Concernant les adhésions, là encore, c'est chaque club qui définit le volume et le volet financier de ses adhésions. Il peut donc exister des disparités d'un territoire à un autre. Mais, je le répète, cela fait partie de la vie associative telle qu'elle est déployée. Les fédérations sont autonomes dans leur mode de fonctionnement, même s'il est vrai que nous pouvons en discuter avec elles.

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