Intervention de Claude Onesta

Réunion du mardi 25 juin 2019 à 16h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Claude Onesta, manager général de la haute performance de l'Agence nationale du sport :

Vous avez cité la Fédération française de handball. Je ne vais pas m'en faire l'avocat, mais quand vous parlez d'un prix de licence à 180 euros, même si je ne suis plus au fait de leurs dernières décisions, à moins d'être devenus fous, cela signifierait qu'ils auraient multiplié par trois le prix de leur licence.

La licence représente ce que fait payer une fédération en contrepartie d'un certain nombre de services – d'une assurance, entre autres. Le prix de la licence correspond à ce qui doit permettre de pratiquer. Ensuite, si, pour les raisons que vous dites ou pour d'autres, le club augmente le prix de la licence, nous ne pouvons pas intervenir. Si vous prenez des cours de piano, ce n'est pas gratuit. S'il est des activités dans le périmètre qui coûtent très peu, ce sont bien les activités sportives, et notamment celles dispensées dans les clubs.

Cela rejoint la question sur le sport et l'argent. Vous parliez de 180 euros ; plus souvent, c'est moins de 100 euros. Si vous prenez en compte le nombre de jours de prise en charge que cela représente dans l'année, ramené au coût horaire, cela demeure dérisoire. Je ne dis pas que tout le monde peut le payer. Pour autant, imaginer que, demain, de telles organisations seront gratuites me parait irréaliste. Le sport reste à ce jour l'une des activités les moins chères. Il faut veiller à ce qu'il ne prenne pas une mauvaise pente. Je suis conscient du risque, mais il me semble qu'il faut dissocier l'activité et les services rendus en contrepartie de la cotisation, qui sont de la responsabilité des clubs eux-mêmes.

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