Intervention de Patrick Mignola

Séance en hémicycle du mardi 9 juillet 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Hommage à patricia gallerneau

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Mignola :

Merci, monsieur le président, pour les mots que vous venez de prononcer pour Patricia Gallerneau.

Au nom du groupe qu'elle honorait de son appartenance, et au nom de toutes celles et tous ceux d'entre vous qui nous ont fait part de leur émotion, je voudrais rappeler ses combats écologiques, sociaux et territoriaux.

Combat pour la biodiversité, d'abord. Il fut, de tous ses engagements, le premier et celui de toujours. Elle en fut une des pionnières il y a plusieurs décennies. Elle accepta même d'être un peu solitaire quand elle milita, avant beaucoup d'entre nous, pour le bien-être animal et la protection des espèces.

Combat, ensuite, pour la dignité humaine que nous devons à tous ceux qui vivent aux franges de la société. Souvenons-nous de ses luttes pour les conditions de vie en milieu carcéral.

Souvenons-nous aussi de son enracinement territorial dans cette Vendée éternelle qu'elle chérissait, parce que les racines les plus fortes sont celles qu'on choisit.

Patricia Gallerneau avait compris très tôt, avec François, Marielle, Marc et les autres, ce paradoxe selon lequel plus fortes sont les convictions et plus immenses sont les tâches, plus elles exigent de dépasser les clivages et de faire ensemble ce que l'on accomplirait moins bien seul. Elle était une parlementaire comme nous espérons tous l'être, une députée engagée dans un projet pour le pays avec loyauté, et une élue locale animée de convictions personnelles forgées par son parcours et son expérience.

Ses derniers mots ici furent pour citer Marek Halter : « la violence commence là où la parole s'arrête. ». Parler, parler toujours, même avec ceux qui ne pensent pas ou ne croient pas comme vous, pour que la violence ne prenne pas la place de l'humanité : c'est ce message que nous voulons retenir de cette femme entière et si chaleureuse, en la remerciant pour ce qu'elle a accompli et en pensant très fort à son époux, à ses trois fils et à Ninon, Arthur et Victor, ses petits-enfants.

1 commentaire :

Le 13/07/2019 à 12:24, Laïc1 a dit :

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 « la violence commence là où la parole s'arrête. »

C'est pourquoi la parole doit être rendue au peuple, et non plus être confisquée par l'oligarchie, élue ou non. Et pour stimuler la parole, lui permettre d'être en lien avec la réalité, il faut instaurer des référendums. Et également instaurer la démocratie au travail. Il faut libérer le travail de l'opression hiérarchique à sens unique et vectrice de harcèlement.

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