Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du mardi 9 juillet 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Pacte pour l'enfance

Adrien Taquet, secrétaire d'état auprès de la ministre des solidarités et de la santé :

En cette année du trentième anniversaire de la convention européenne des droits de l'enfant, je ne peux que me réjouir avec vous que le Parlement et le Gouvernement se saisissent de la question de l'enfance. Les chiffres que vous venez d'indiquer montrent que la société tout entière doit désormais se saisir de ce sujet.

J'étais effectivement à Marseille, jeudi dernier, pour ouvrir les Assises de la protection de l'enfance. Qu'attendent de nous, en réalité, les enfants relevant de l'aide sociale à l'enfance ? Que leur doit la République ? Ni plus ni moins que leur permettre d'être des enfants comme les autres, je pense. Être des enfants comme les autres, c'est avoir les mêmes droits que les autres : bénéficier de soins pour être en bonne santé, être scolarisé, se sentir en sécurité, faire entendre sa parole, vivre le même quotidien que ses petits copains, pouvoir aller à un anniversaire un samedi soir – pour eux, c'est aujourd'hui compliqué, voire impossible – , pouvoir se projeter dans l'avenir, dans les études, dans un emploi.

Madame Provendier, dans un monde idéal, l'aide sociale à l'enfance n'existerait pas, en réalité ; mon secrétariat d'État non plus, probablement. C'est pourquoi nous devons lutter frontalement contre les violences faites aux enfants. C'est tout le sens du plan interministériel de mobilisation et de lutte pour une société sans violences faites aux enfants que l'ensemble du Gouvernement dévoilera à la rentrée prochaine.

Vous le savez, la meilleure façon, ou plutôt la première, de protéger un enfant, c'est commencer par accompagner ses parents dans leur projet parental. C'est tout le sens du travail que nous effectuons sur les mille premiers jours de la vie d'un enfant, du quatrième mois de la grossesse jusqu'aux deux ans de l'enfant. C'est là où tout se joue, le Président de la République l'a dit : c'est là que la santé de l'enfant et son développement se jouent ; c'est là aussi que se forgent et se creusent souvent les inégalités sociales. C'est pourquoi nous devons surinvestir durant les mille premiers jours de l'enfant.

Enfin, en tant qu'individu mais sans doute aussi en tant que nation, souvenons-nous que l'enfance est le sol sur lequel nous marchons toute la vie.

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