Intervention de Pierre Cordier

Séance en hémicycle du mardi 16 juillet 2019 à 21h30
Agence nationale du sport et organisation des jeux olympiques et paralympiques de 2024 — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cordier :

Je voudrais replacer le projet de loi dans son contexte, en vous rappelant plusieurs éléments. Tout d'abord – j'imagine que vous en avez conscience – , entre 2017 et 2019, le budget alloué au sport est passé de 544 millions d'euros à 465 millions d'euros, soit une baisse de 17 %, sans précédent depuis la création d'un ministère de la jeunesse et des sports.

Ces restrictions budgétaires touchent avant tout les sports amateurs et les pratiquants du quotidien, en raison de la forte baisse de la part territoriale du Centre national pour le développement du sport – CNDS – , au moins pour l'année 2018. En France, des millions de bénévoles donnent de leur temps, de leur énergie et de leur savoir-faire pour animer la vie associative, s'entraider et créer des projets communs, former des pratiquants responsables, et garantir l'accès des personnes en situation de handicap ou de précarité et des personnes âgées aux activités sportives.

La disparition de la réserve parlementaire, dont le montant de subventions était estimé à 51 millions d'euros, n'a pas été compensée par la création du fonds pour le développement de la vie associative qui, vous le savez, atteint péniblement 25 millions d'euros pour financer des projets et des associations, en investissement ou en fonctionnement.

Le nombre de contrats aidés, dont un tiers bénéficient au secteur associatif, a été divisé par trois en deux ans. Ils sont en effet devenus bien plus coûteux et contraignants pour les employeurs, ce qui a découragé certaines structures d'y recourir, malgré leurs besoins. Les trésoriers et présidents d'association nous interpellent tous les jours à ce sujet dans nos départements, indépendamment d'ailleurs de nos sensibilités politiques.

Nous voulons la garantie, madame la ministre, que les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ne se feront pas au détriment du sport pour tous. Nous savons que les retombées économiques attendues sont importantes, notamment grâce au tourisme, mais nos territoires ont besoin des associations et de l'engagement précieux de tous ces bénévoles.

L'État doit soutenir les clubs et les associations en leur offrant les moyens nécessaires, car le sport est un vecteur d'intégration et de cohésion sociale.

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