Intervention de Danièle Obono

Séance en hémicycle du mercredi 17 juillet 2019 à 15h00
Accords entre l'union européenne et le canada — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Comme l'a excellemment expliqué notre collègue lors de la présentation de la motion de rejet préalable, tout un ensemble de forces s'expriment contre ce texte pour différentes raisons, dans cette assemblée et aussi en dehors d'elle, dans toute la société.

Hier, des ONG environnementales et de défense des droits humains ont manifesté. Aujourd'hui, ce sont des associations d'agriculteurs et d'agricultrices qui s'expriment. Tout un arc de consommateurs et de consommatrices s'oppose à cet accord, non seulement ici, en France, mais aussi au Canada, où des parlementaires et des associations nous alertent sur les dangers qu'il présente.

Nous avons donc toutes les raisons de nous y opposer et de le rejeter. Le seul argument avancé aujourd'hui en faveur de sa ratification, notamment par le ministre, est le prétendu boom commercial qui en résulterait. Or ce boom n'en est pas un, puisqu'en réalité, le seul gain – tout à fait marginal – qu'assurerait le CETA serait de nous faire retrouver les équilibres commerciaux de 2016.

Cet accord est un accord d'un autre siècle. Il date d'une époque où l'on pensait que l'expansion infinie du libre-échange et du commerce était bénéfique pour les peuples et les nations. Or aujourd'hui, on sait bien, puisqu'on le répète rapport après rapport, que ce type de fonctionnement, un commerce international appuyé sur un libre-échangisme effréné et insensé, est nocif pour la planète comme pour l'humanité.

Celles et ceux qui se prétendaient le nouveau monde montrent aujourd'hui à quel point ils sont en réalité les représentants de l'ancien monde.

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