Intervention de Sabine Thillaye

Séance en hémicycle du lundi 23 octobre 2017 à 16h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Article 27 et débat sur le prélèvement européen

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Thillaye, présidente de la commission des affaires européennes :

Nous pourrions ainsi assurer une plus grande cohérence entre les orientations budgétaires et les cycles démocratiques européens.

Le second point mis en évidence par la révision du cadre financier est le décalage entre l'ampleur des défis auxquels l'Union européenne fait face et la faiblesse de son budget. Ces éléments doivent être pris en considération alors que s'ouvriront bientôt les négociations sur le prochain cadre financier pluriannuel.

Évidemment, cela ne sera pas facile : j'en veux pour preuve les négociations particulièrement difficiles menées dans le cadre du précédent exercice financier. Bien sûr, les différences économiques et sociales entre les États membres et leurs conceptions diverses de l'avenir de l'Union laisseront apparaître des divergences, mais je suis convaincue qu'il est sain que chacun exprime ses idées et que tous les États membres travaillent ensuite à bâtir de nouveaux équilibres. Nous ne devons pas avoir peur de débattre. Au contraire, nous devons mettre les cartes sur la table et discuter de manière franche, ouverte et respectueuse.

Le défi est grand, mais il n'est pas insurmontable. Pour convaincre, il faut démontrer que l'Europe est, dans certains domaines stratégiques, le meilleur échelon pour agir. J'aimerais insister, avec un point de vue prospectif, sur trois domaines majeurs.

La défense européenne, tout d'abord, est un enjeu crucial. La Commission européenne a d'ores et déjà proposé la création d'un fonds européen de défense et d'une coopération structurée permanente. À terme, le chef de l'État souhaite aussi la création d'un budget commun pour la défense. Il est aujourd'hui impératif que ces projets aboutissent et soient soutenus financièrement.

Le deuxième enjeu consiste à nous positionner à l'avant-garde de l'innovation numérique. L'Europe a manqué la première révolution numérique au profit de compagnies presque exclusivement américaines. Oui, mes chers collègues, il nous faut une stratégie numérique commune.

La troisième priorité concerne la politique agricole commune. Les négociations sur le prochain cadre financier pluriannuel doivent être l'occasion de réfléchir à l'avenir de cette politique emblématique de l'Union européenne. Il faut adopter un mécanisme efficace de sécurisation des marges et des revenus des agriculteurs en cas d'aléas climatiques et économiques.

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