Intervention de Julien Aubert

Réunion du mercredi 3 juillet 2019 à 9h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Notre dette brûle et nous regardons ailleurs. J'ai bien noté entre les lignes de votre rapport que vous avez pointé l'énorme écart de dette entre l'Allemagne et la France, avec 60 % contre 98 % du PIB. Est-ce que cela ne fait pas penser un peu à l'époque dite de la gauche plurielle, sous Lionel Jospin, lorsque la plupart des économies européennes avaient fait des efforts en haut de cycle, pour améliorer la situation de leurs finances publiques ? Lorsque l'hiver est venu, la France s'est retrouvée bien dépourvue.

Deuxièmement, vous avez pointé toute une série de mesures qui ont été prises et ont fait dévier les perspectives pour 2020 à 2022 de leur trajectoire, mais il y a tout de même un point important, celui de l'annulation de la hausse de la fiscalité énergétique. Vous présentez l'impact par année, mais pas en cumulé. L'impact est de 4 milliards, plus 6,6 milliards, plus 9,6 milliards, plus 11,7 milliards, nous sommes à 31,9 milliards d'euros au total. C'est vraiment un facteur important de déviation, si je calcule en cumulé. Confirmez-vous cette analyse ?

Dans le même temps, le Gouvernement a annoncé une programmation pluriannuelle de l'énergie dans laquelle des objectifs extrêmement importants sont mis en avant, notamment l'augmentation de l'éolien, du photovoltaïque qui est normalement financé par la fiscalité énergétique. Comment prenez-vous en compte le surcoût des engagements de la programmation pluriannuelle de l'énergie dans cette perspective 2020-2022, en sachant que c'est extrêmement aléatoire, puisqu'elle dépend aussi, notamment pour les appels d'offres ou les tarifs de rachat, de l'évolution du prix de l'électricité qui peut aller à la hausse ou à la baisse ? Sur l'éolien en mer, la seule renégociation a soi-disant permis d'économiser 40 % de la facture, mais six mois plus tard, de nouveaux appels d'offres ont été passés à un prix trois fois inférieur au premier prix. Il y a plusieurs dizaines de milliards d'euros de différence. Comment prenez-vous en compte le poids de la stratégie énergétique dans le budget de l'État ?

Pouvez-vous enfin nous donner l'impact sur la charge de la dette d'une hausse de 1 point des taux sur la dette française ?

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