Intervention de Stéphanie Atger

Réunion du jeudi 20 juin 2019 à 9h10
Délégation aux outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Atger :

Monsieur le président, Madame la ministre, mes chers collègues. Tout d'abord, Madame la ministre, je tenais à saluer votre travail au service des territoires ultramarins, puisque je vous sais très pugnace. Merci à vous. Le Premier ministre, lors de sa déclaration de politique générale du 12 juin dernier, a exprimé sa volonté d'une meilleure prise en compte du vieillissement de la population et a annoncé, dans cette optique, une loi relative à la prise en charge de la dépendance. Le sujet est majeur et impacte de très nombreuses familles françaises. Il mérite donc toute notre attention. Il s'agit en effet d'un véritable défi, car à la dépendance il faut parfois ajouter les problématiques liées aux territoires isolés. En raison de l'augmentation de l'espérance de vie et d'une natalité faible, le vieillissement de la population est un phénomène qui touche les départements et régions d'outre-mer. Le nombre de personnes âgées dépendantes devrait même doubler d'ici 2030. La perte d'autonomie est plus importante en outre-mer, avec une dégradation de l'état de santé plus fréquente et plus précoce que dans l'hexagone, d'après des rapports récents de France Stratégie et de l'INSEE. Cette question primordiale de nos aînés résidant en outre-mer en situation de dépendance pose immédiatement la question de l'accès aux soins dans ces territoires qui ne peuvent ne pas disposer d'un réseau de transports publics suffisant. La télémédecine pourrait éventuellement infléchir la situation, avec la possibilité d'une prise en charge à domicile. En effet, l'article 51 de la loi de financement de sécurité sociale pour 2018 a introduit l'expérimentation de nouvelles organisations en santé, dont la télémédecine. Ces expérimentations sont souhaitables dès lors qu'elles contribuent à améliorer le parcours des patients, l'efficience du système de santé, l'accès aux soins ou encore la pertinence de la prescription des produits de santé. Au centre de ce dispositif d'expérimentation se trouvent l'Agence régionale de santé (ARS) et les porteurs de projets qui, ensemble, tentent de faire émerger des innovations, et notamment la télémédecine. Ces expérimentations sont une chance. Il me semble que ce travail doit se poursuivre et s'amplifier. En effet, si la Martinique et La Réunion ont su se positionner, d'autres territoires ultramarins pourraient en être bénéficiaires et permettre une généralisation rapide des expérimentations en cours à toutes les ARS intéressées. Madame la ministre, envisagez-vous un volet télémédecine dans les outre-mer au sein du projet de loi dépendance à venir, via un autre instrument législatif ou réglementaire ?

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