Intervention de Perrine Goulet

Séance en hémicycle du mardi 10 septembre 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Grenelle des violences conjugales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPerrine Goulet :

Ma question s'adresse à Mme la secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.

Ce soir, elle est allée se coucher. La dispute et les coups entre ses parents sont terminés ; tout est calme. Elle a fini de pleurer ; elle s'endort. Bientôt, elle sera réveillée par un coup de feu ; le sang maternel maculera la moquette. C'était il y a 42 ans. Sa mère s'appelait Danielle, elle a été assassinée par son mari. Avec ses frères et soeurs, elle a découvert la signification du mot « orphelin ».

En 2019, les femmes victimes de féminicides s'appellent Monica, Julie ou encore Salomé. Elles sont 104 à avoir succombé sous les coups de leur conjoint, ex-conjoint ou petit ami. Combien d'autres sont encore enfermées dans la violence, dans l'attente des coups ou des insultes ?

Ce phénomène n'est évidemment pas nouveau, mais il n'est plus tolérable.

Le 3. 9. 19, madame la secrétaire d'État, vous avez lancé le Grenelle des violences conjugales afin d'étudier les pistes susceptibles de faire évoluer notre société. Détecter, prévenir, protéger, tel est l'enjeu du Grenelle des violences conjugales.

N'oublions pas les enfants : ils sont 140 000 à vivre dans un foyer où une femme, leur mère, est victime de violences. N'oublions pas ces orphelins de mère et enfants de meurtriers qui doivent, tout au long de leur vie, porter le poids de leur histoire. Leur fardeau est encore plus lourd lorsque leur père conserve l'autorité parentale – alors que, non ! , un mari violent ne sera jamais un bon père !

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