Intervention de Jean-Baptiste Djebbari

Séance en hémicycle du mardi 10 septembre 2019 à 15h00
Mobilités — Présentation

Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'état chargé des transports :

Ces constats, mis en lumière durant les Assises nationales de la mobilité, se sont confirmés lors du grand débat. Depuis le lancement des Assises, il y a presque deux ans aujourd'hui, le présent texte a fait l'objet d'une concertation très poussée. Les ateliers des Assises, les travaux du COI – Conseil d'orientation des infrastructures – , les échanges avec les différentes parties prenantes ont en effet permis de qualifier le besoin et de construire des réponses. Nous pouvons en être fiers.

Fiers également, nous pouvons l'être du travail du Parlement, lequel a permis d'enrichir considérablement un texte passé, au fil de longues séances de nuit auxquelles j'ai participé, de 50 à plus de 150 articles. Je tenais, à cet égard, à saluer le travail de tous ceux qui se sont investis dans cette tâche, en particulier celui de Mme la présidente Barbara Pompili, et des rapporteurs ici présents. Je veux aussi saluer le travail de Mme la ministre de la transition écologique et solidaire, Élisabeth Borne, qui a défendu ce texte avec beaucoup de passion et de conviction depuis deux ans.

Ce n'est un secret pour personne, nous n'imaginions pas vraiment nous retrouver ici, en nouvelle lecture. L'équilibre trouvé en première lecture répondait en effet, je crois, aux attentes et aux besoins de nos concitoyens. Cette nouvelle lecture doit être l'occasion d'apporter, principalement, des précisions et quelques ajustements.

Avec ce projet de loi, nous entendons apporter des réponses très concrètes pour les Français ; certaines d'entre elles seront visibles rapidement, et de manière tangible, dans le quotidien de chacune et de chacun. Je pense à la baisse du prix du permis de conduire, laquelle sera une opportunité pour beaucoup, notamment les plus jeunes, ainsi qu'à la baisse du coût des pièces automobiles : c'est là encore, très concrètement, un gain de l'ordre de 10 % pour les foyers français. Je pense enfin au forfait mobilité et à l'aide individuelle, d'un montant pouvant atteindre 400 euros, que pourront verser les entreprises pour aider leurs salariés dans leurs trajets quotidiens. L'État montrera d'ailleurs l'exemple avec les fonctionnaires, qui pourront dès le 1er janvier 2020 percevoir 200 euros à ce titre. Je sais que de nombreux chefs d'entreprise sont prêts à mettre ce dispositif en place dès la promulgation de la loi.

D'autres mesures, tout aussi concrètes, seront mises en oeuvre à moyen terme. J'en prendrai deux exemples. Le premier est notre engagement d'investir 13,4 milliards d'euros dans nos infrastructures de transport sur l'ensemble du quinquennat : ce sont autant de voies ferrées sur lesquelles les trains pourront retrouver une vitesse normale, autant de routes réaménagées, ce qui se traduira au final par un temps de trajet plus court, et des trajets plus sûrs et plus confortables pour tous.

Deuxième exemple : l'obligation faite aux opérateurs de transport d'ouvrir leurs données. Chacun doit pouvoir faire le trajet qu'il veut, de Nîmes à Valence ou de Limoges à Bordeaux, et choisir en un clic un trajet multimodal payé en une fois. Bref, il faut adapter l'offre aux besoins du quotidien et aux évolutions technologiques de notre société.

Plusieurs mesures, enfin, accompagnent des changements profonds et de long terme, qui bouleverseront notre quotidien. Je pense ici au vote qui a conduit à interdire les véhicules thermiques à l'horizon de 2040 : c'est là un impératif environnemental, mais aussi une révolution industrielle et culturelle qu'il faut accompagner. Pour l'ensemble de la filière automobile, qui représente 400 000 emplois en France, le changement est donc considérable. Nous devons une visibilité à nos constructeurs, de façon qu'ils puissent s'y préparer convenablement.

Le développement du vélo est également très attendu par les Français. Le vélo, c'est bon pour la santé, et c'est bon pour la planète, madame la présidente Pompili.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.