Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du jeudi 12 septembre 2019 à 9h00
Mobilités — Article 1er a

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Par cet amendement, je suggère de revenir à la rédaction de l'alinéa 3 proposée par le Sénat, qui permet d'insister sur l'accessibilité et la mobilité de nos territoires. Je prendrai évidemment comme exemple la ville de Béziers, qui attend depuis plus de trente ans l'arrivée de la ligne nouvelle à grande vitesse. Nous connaissons tous l'impact d'une ligne et d'une gare TGV sur le dynamisme et le développement économiques locaux, et aussi, bien sûr, sur l'emploi. C'est particulièrement important dans une ville moyenne qui, comme Béziers, compte trois quartiers prioritaires.

Dans le cadre du développement des villes moyennes, en l'occurrence dans l'Hérault, et pour éviter de se focaliser sur Montpellier et de privilégier toujours cette ville, il est très urgent de lancer enfin le tronçon manquant entre Montpellier, Béziers et Perpignan. Ainsi, EDF Renouvelables souhaitait, voilà quelques mois, délocaliser 200 emplois situés à Béziers, en invoquant le fait que Montpellier était quand même plus pratique.

Je rappellerai quelques faits, et tout d'abord la saturation totale de l'axe Montpellier-Béziers-Narbonne, qui lui vaut d'obtenir le plus mauvais score en matière de régularité des grandes lignes en France. J'insiste sur ce point car les habitants du Biterrois en pâtissent tous les jours.

Or il n'existe plus de capacité résiduelle, que ce soit pour les lignes de TER – transport express régional – , de fret ou de ferroutage. Tous les acteurs publics, région, départements, agglomérations, communes et jusqu'aux services de l'État sont d'accord sur le tracé de la nouvelle ligne, sur ses gares et sur son phasage. Elle correspond de surcroît en tout point aux objectifs affichés par le projet de loi, à commencer par celui d'améliorer concrètement les déplacements du quotidien pour tous les citoyens, dans tous les territoires.

Je rappelle aussi que cette ligne est le petit chaînon qui manque pour relier Amsterdam et Séville ou Malaga, autrement dit l'Europe du Nord et l'Europe du Sud.

Enfin, détail non négligeable que j'ai rappelé dans la discussion générale, 13 400 camions passent tous les jours la barrière de péage entre la France et l'Espagne : c'est autant de trafic que la ligne Montpellier-Béziers-Perpignan permettrait de dérouter.

Bref, vous l'avez compris, et j'y reviens toujours : oui à cette ligne nouvelle, mais vite.

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