Intervention de Damien Pichereau

Séance en hémicycle du jeudi 12 septembre 2019 à 15h00
Mobilités — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Pichereau :

Je voudrais commencer par un peu de fact-checking, face au tissu d'approximations que nous venons d'entendre. En particulier, on ne peut pas dire que ce texte n'est pas populaire ! D'un point de vue purement factuel, un sondage Odoxa paru en juin dernier nous apprend que 72 % des Français sont favorables à ce projet de loi d'orientation des mobilités.

Lorsque nos débats ont commencé, il y a plusieurs mois, nous nous sommes trouvés face à de nombreux défis. Le premier d'entre eux, c'est de lutter contre la fracture sociale et territoriale et d'offrir, partout, une alternative à la voiture individuelle. Pour cela, nous croyons au sur-mesure : il faut faire de la dentelle. Nous ouvrons donc de larges possibilités d'action aux élus locaux, et c'est une bonne chose : nous avons levé les freins. Nous reparlerons des financements lors de la discussion du projet de loi de finances, qui sera le lieu idoine. Nous serons vigilants pour que les élus locaux disposent des financements suffisants pour définir une politique de mobilité sur leur territoire.

Il y a aussi le défi de l'innovation, cher à Bérangère Couillard : comment intégrer les nouveaux moyens de déplacement, par exemple les trottinettes électriques ? Dans quelles conditions procéder à l'ouverture des données, et comment protéger nos concitoyens ?

Sur le défi écologique, l'un des plus importants de notre siècle, on ne peut pas dire que nous n'avons pas avancé : fin de la vente des véhicules utilisant des énergies fossiles en 2040, zones de faibles émissions… De nombreuses mesures sont présentes dans ce texte.

Il y a enfin un défi financier : nos projets doivent être soutenables. Après le rapport du Conseil d'orientation des infrastructures, présidé par Philippe Duron, nous lancerons les projets en plusieurs phases. Nous mettrons un point d'honneur à mener à bien en particulier la régénération des petites lignes, afin d'offrir une alternative à la voiture.

Bref, nous avons répondu à de nombreuses questions. Je n'oublie pas la sécurité routière, dont nous avons également débattu en commission puis en séance publique.

Il s'agit là d'un véritable travail de co-construction. C'est vrai, peu d'amendements ont été adoptés en nouvelle lecture, et nous l'assumons. Mais n'oublions pas tout ce qui a été fait, en commission comme dans l'hémicycle, en première lecture ! Je tiens d'ailleurs à féliciter l'ensemble des groupes. Je félicite également notre nouveau secrétaire d'État, M. Jean-Baptiste Djebbari, pour sa parfaite gestion de ces débats.

Le groupe La République en marche votera évidemment pour ce projet de loi, et soutiendra le Gouvernement pour que son application soit une réussite.

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