Intervention de Maud Petit

Séance en hémicycle du mercredi 18 septembre 2019 à 15h00
Création du centre national de la musique — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Petit :

Notre assemblée examine aujourd'hui le texte, issu de la commission mixte paritaire, de la proposition de loi, déposée par notre collègue Pascal Bois, relative à la création du Centre national de la musique. Lors de nos travaux en première lecture, nous avons souligné tout l'intérêt de cette initiative visant à appuyer un secteur et une filière qui occupent une place très importante dans l'univers culturel de notre pays.

Fermez les yeux, imaginez-vous deux minutes dans une guinguette des bords de Marne ou écoutant un jazz savoureux… et vous verrez que nous partageons toutes et tous ce constat : le Centre national de la musique sera un outil de convergence et d'intelligence collective pour accompagner la progression du secteur. Il s'appuiera pour cela sur l'existant et sur ce qui a fonctionné. Ce nouvel établissement public défendra ainsi l'intérêt général, en complémentarité avec les initiatives que prend d'ores et déjà l'État au travers de ses services centraux et déconcentrés. Il sera le garant d'une politique publique de la musique, ambitieuse et puissante, qui irriguera en outre l'ensemble du territoire, de l'Hexagone aux outre-mer.

Les principales difficultés juridiques ont été levées, et la procédure parlementaire a permis de sécuriser les modalités de rattachement des associations, en premier lieu le Fonds pour la création musicale – FCM – et le Bureau Export de la musique française.

Nous avons également débattu de la gouvernance du Centre national de la musique. Il faudra veiller à ce que tous les secteurs de cette filière soient représentés à tous les niveaux.

Enfin, il nous faut garder en tête la raison d'être d'un tel centre national : soutenir les investissements pour que nos producteurs et nos artistes soient enfin davantage reconnus à l'échelle internationale. C'est pourquoi, lors de la discussion budgétaire qui s'annonce, nous devrons tous veiller à donner au futur CNM les moyens des ambitions que nous avons placées en lui.

Nous l'avons rappelé lors de l'examen du texte en première lecture à l'Assemblée, il est impératif de conserver les dispositifs publics de soutien, en particulier les crédits d'impôt musique, alors même que la filière a commencé son redressement. Après avoir connu de fortes perturbations depuis le début des années 2000, le secteur musical est aujourd'hui en croissance, mais il n'a pas pour autant rattrapé les pertes des années précédentes. Il faut donc que nous garantissions ses marges de manoeuvre.

Pour toutes ces raisons, le groupe du Mouvement démocrate et apparentés souhaite l'adoption de ce texte, initiative qui reflète un engagement entier au service du rayonnement de l'art et de la culture française. Nous devons la soutenir et lui donner les moyens de son développement. Il est donc temps que le Centre national de la musique voie le jour. Comme le chantait Bernard Lavilliers, « La musique parfois a des accords majeurs ». Nous en avons eu la preuve hier avec la belle unanimité qui s'est manifestée en commission mixte paritaire.

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