Intervention de Annie Genevard

Réunion du mardi 10 septembre 2019 à 16h00
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Monsieur le rapporteur, notre débat sur le père, la place qu'il doit avoir, les conséquences de son absence, est tout à la fois fondamental et légitime.

Lors des auditions, j'ai été frappée de découvrir qu'il y avait trois absents.

Le père tout d'abord. Selon moi, nous ne nous sommes pas suffisamment interrogés sur les conséquences de l'absence de père dans la filiation alors qu'il en est complètement effacé, les mères devenant les seuls parents.

L'enfant, ensuite, dont nous n'avons pas assez parlé — nous reviendrons dans nos discussions sur les études qui ont été menées et sur leur fiabilité.

La biologie enfin. J'ai été frappée du discours anti-biologie de nos collègues favorables à ce texte, comme s'il y avait une sorte d'indécence à en parler. Nous ne pouvons tout de même pas effacer la dimension sexuée et biologique de la filiation au motif que nous ouvrons des droits aux couples de femmes ! C'est pourquoi nous reviendrons sur cette question lorsque nous examinerons la suppression du titre VII bis au profit du nouveau dispositif que Mme la garde des Sceaux nous a présenté hier. Elle nous a assuré qu'il était léger, qu'il effleurait à peine ce titre ; à ceci près que même la femme qui a accouché, dans un couple de femmes, n'a pas un statut différent alors que, par nature, c'est elle la mère ; or elle n'est donc plus reconnue en tant que telle et se voit placée exactement au même rang que sa conjointe.

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