Intervention de Aurore Bergé

Réunion du vendredi 13 septembre 2019 à 14h30
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurore Bergé :

Initialement, quand le délai a été inscrit dans la loi, cela répondait à une logique d'accompagnement de la femme, afin de lui présenter toutes les options. Mais peut-être cela a-t-il été fait en méconnaissance de l'acte, qui n'a rien à voir avec une interruption volontaire de grossesse. Il s'agit d'une interruption médicale, pour des raisons tenant à la santé de la femme ou pour toutes les raisons prévues et encadrées par la loi. Ces situations sont toujours vécues de manière dramatique. Si dans le cadre d'une IVG, ce délai permet vraiment une réflexion, le processus conduisant à l'IMG se déroule pendant de très nombreuses semaines, qui sont vécues comme une souffrance. Si, à la fin du énième entretien, on répète à la femme qu'elle a encore la possibilité de réfléchir pendant une semaine, cela revient à lui imposer de le faire. Or ce n'est pas tenable pour elle et c'est probablement inconfortable pour les médecins. Dans l'intérêt de la femme, qui ne choisit pas de subir cette souffrance, nous devons supprimer ce délai.

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