Intervention de Brigitte Kuster

Réunion du mardi 10 septembre 2019 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Kuster :

Monsieur le ministre, vous avez beaucoup parlé des professeurs, je vous parlerai d'élèves. Je voudrais vous faire part d'un courrier que j'ai reçu dans ma circonscription du 17e arrondissement de Paris, écrit par une jeune fille qui a obtenu le bac général au mois de juin et n'a depuis reçu aucune affectation Parcoursup dans une université parisienne. Elle écrit : « Cette semaine, c'est la rentrée universitaire. Mes soeurs, mes amies, mes voisins vont à l'école et ont un but pour l'année, et puis il y a moi, sans école ni emploi du temps, ni professeurs ni notes, bref, sans but ni perspective d'avenir. Je savais que le chemin allait être compliqué mais je ne me doutais pas que l'éducation nationale serait le premier semeur d'embûches ».

Parcoursup, que vous avez beaucoup évoqué, Monsieur le ministre, oriente cette jeune femme vers des universités en province. Pourtant, Paris et la région parisienne comptent le plus grand nombre de facultés en France. Il faudrait donc que sa famille, qui n'en a pas les moyens, finance son installation dans une ville qu'elle ne connaît pas et où elle n'avait jamais envisagé de se rendre. Monsieur le ministre, considérez-vous cette situation comme normale ? Combien d'élèves restent à ce jour sans affectation et quelle part d'étudiants se sont vu proposer des universités qu'ils n'avaient pas inscrites dans leurs choix Parcoursup ? Vous avez dit tout à l'heure que chaque élève doit être instruit. Pouvez-vous faire de cette parole une parole d'or ?

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