Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du mercredi 25 octobre 2017 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 — Article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

La ministre qui vous a précédée était peut-être sincère, mais avec des formes de sincérité successives. Malheureusement, la sincérité paraît changer chaque année.

Or, derrière les chiffres et la prétendue amélioration des comptes, notamment ceux de l'assurance maladie, je vois surtout une dégradation de l'offre de soins. Si la maîtrise comptable des dépenses de santé a un intérêt budgétaire, on sait très bien que, dans certaines zones, l'offre médicale se raréfie et que cette raréfaction éloigne mécaniquement les Français de la santé, leur interdit l'accès à un médecin et fait donc, de facto, baisser les dépenses de maladie.

Ce qui serait intéressant, si vous souhaitiez véritablement introduire une rupture par rapport à tous vos prédécesseurs de droite comme de gauche, ce serait de faire également du PLFSS un moment de discussion sur la politique que nous souhaitons mener, notamment en matière de réformes structurelles : suppression du numerus clausus, investissement massif dans les facultés de médecine, politique volontariste visant à réintroduire la médecine non seulement dans les territoires ruraux mais également dans les villes d'où elle a disparu : il n'y a plus qu'un seul gynécologue à Carpentras alors qu'il y en avait cinq il y a seulement trois ans. On peut s'enorgueillir d'une baisse des dépenses de santé : malheureusement, c'est la conséquence d'une maîtrise de la politique de l'offre.

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