Intervention de Jean-Luc Mélenchon

Séance en hémicycle du mercredi 25 septembre 2019 à 15h00
Bioéthique — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Nous sommes en train d'augmenter les droits des personnes, des pères et des mères, qui constituent les familles recomposées – quatre personnes sont concernées. Nous voyons bien que les choses ont évolué.

Nous ne ferons rien d'autre que de voter. Un vote, ce n'est pas un oukase, c'est seulement une décision. Une fois le vote acquis, chacun peut conserver son opinion. Si vous pensez que nous commettons une erreur terrible… D'ailleurs, peut-être avez-vous raison et peut-être dirons-nous, dans quatre ou cinq ans, que nous avons fait une horrible gaffe et rendu malheureux des milliers de jeunes gens – mais nous ne le croyons pas.

Nous avons beaucoup réfléchi avant de prendre notre décision et il ne faudrait pas faire croire que c'est une décision prise au débotté. Cette mesure n'est même pas partidaire : elle se trouvait dans le programme que j'ai eu l'honneur de défendre lors de l'élection présidentielle, dans celui de M. Macron, et peut-être dans d'autres – j'en oublie – , comme celui de M. Hamon. Nous avons tous pris le temps d'y réfléchir.

Mais la force de l'idéal républicain et de la démocratie laïque – et j'insiste sur cet adjectif – , c'est qu'elle ne place pas un Dieu ou une ethnie au-dessus de nos têtes : la loi est réversible, provisoire. La démocratie et l'humanisme ne proclament pas de vérité : nous ne prétendons pas que nous connaissons la vérité, mais que nous la cherchons.

Monsieur Brindeau, vous m'expliquez aussi, par un raisonnement que j'entends, que si nous sommes partisans de l'égalité, nous serons partisans de la GPA. Formellement, vous avez raison, mais nos décisions cheminent entre nos principes : à côté du principe d'égalité, un autre principe intervient, selon lequel le corps humain n'est pas une marchandise. Croyez bien que si ce projet de loi comportait un quelconque élément de marchandisation, je ne le voterais pas !

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