Intervention de Pascal Brindeau

Séance en hémicycle du mercredi 25 septembre 2019 à 21h30
Bioéthique — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

J'ai trouvé pleine de bon sens et de sagesse l'argumentation de notre collègue Isaac-Sibille ; je la ferai donc mienne, sans la répéter, de peur de la trahir.

Quels que soient les arguments avancés, c'est bien l'intérêt de l'enfant que les uns et les autres entendent défendre, chacun à sa façon.

Il faut distinguer le cas d'une femme seule de celui d'un couple – quelle que soit sa composition, d'ailleurs. Ce dernier point nous renvoie à l'interrogation de M. Lachaud sur le rôle du père et sur ce qui différencie celui-ci de la mère – au-delà de la particularité du lien qu'entretient cette dernière avec l'enfant qu'elle a porté et qui perdurera au sein d'un couple de femmes, bien que le droit de la filiation inscrit dans le projet de loi tende à nier cette évidence. Le rôle du père dépend de ce qu'en font l'homme et la femme en couple ; fruit d'une discussion permanente, il n'est pas préalablement établi. Il en va de même au sein d'un couple de femmes.

Quoi qu'il en soit, le fait d'être deux apporte à l'enfant une sécurité non seulement matérielle, mais aussi psychologique. C'est la limite du modèle uniparental, bien que l'on puisse entendre qu'une femme soit prête à élever un enfant seule et s'en soit donné les moyens matériels. Le manque risque, à un moment ou à un autre, de se faire sentir au cours du processus de construction de l'enfant et de ne pouvoir être pallié. À cet égard comme à d'autres, on s'expose au danger d'effets domino que l'on finira par ne plus contrôler.

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