Intervention de Danièle Obono

Séance en hémicycle du mercredi 25 octobre 2017 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 — Avant l'article 7

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Je voulais appuyer le propos de notre collègue Pierre Dharréville, car il est vrai que le discours gouvernemental opère un tour de passe-passe. On nous explique qu'on va augmenter le pouvoir d'achat, alors qu'on fait des coupes budgétaires, à hauteur de 4,2 milliards. Vous avez parfaitement conscience que cette réduction va se répercuter sur l'assurance maladie, sur la couverture des dépenses de santé, sur l'accès aux soins et sur le prix des médicaments.

Ce que vous prétendez mettre dans la poche des salariés, vous le reprenez aussitôt, puisque votre politique va se traduire par une hausse du forfait hospitalier, par une diminution du taux de remboursement des médicaments et par une hausse du tarif des mutuelles. En vérité, vous n'augmentez pas le pouvoir d'achat. Ce que vous augmentez, c'est en fait l'individualisation de ce qui devrait être une propriété collective, c'est-à-dire la Sécurité sociale. Voilà ce que vous faites : il faut le dire et l'assumer.

De même que vous n'assumiez pas votre budget pour les riches, de même, vous n'assumez pas aujourd'hui la destruction de la Sécurité sociale. Or nos débats seraient sans doute plus clairs et plus sereins si nous discutions clairement des choix que fait aujourd'hui le Gouvernement, puisqu'il est clair que vous ne sauvez pas la Sécurité sociale, mais que vous la déconstruisez pied à pied.

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