Je souhaite répondre à l'argument du corps, avancé par M. Breton, et repris régulièrement, comme il l'avait été lors du débat sur le mariage pour tous. Cet argument me gêne, car il est une manière de ramener les femmes à leur fonction de reproduction – hier, vous avez évoqué l'allaitement.
En l'espèce, vous vous appuyez sur l'argument corporel pour défendre une conception pleine de simplicité, qui rassure tout le monde. Il est en effet rassurant d'affirmer que les genres sont très distincts, alors que la réalité contredit cette affirmation. Je le rappelle, les enfants intersexués représentent une naissance sur 100 000 en France. La réalité organique a le mérite de la simplicité mais, bien souvent, les faits démentent la nature.
Quant à l'amendement, j'y suis favorable, car la loi doit reconnaître et clarifier, pour un petit nombre de personnes, des situations qui sont compliquées et souvent douloureuses.