Intervention de Caroline Fiat

Séance en hémicycle du jeudi 26 septembre 2019 à 9h00
Bioéthique — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Je souscris aux propos qui viennent d'être tenus et qui sont d'autant plus pertinents qu'il y a une pénurie de médecins. Lorsqu'un médecin choisit d'exercer dans un centre où sont réalisées des PMA, il fait un choix de carrière et un choix de vie. Dès lors, la clause de conscience prévue par ces amendements n'a pas lieu d'être.

Il a été question, dernièrement, de la double clause de conscience pour l'IVG. On nous a rétorqué que, si un gynécologue ne voulait pas la pratiquer, c'était son droit. Toutefois, les professionnels qui travaillent dans les services des CHU ou des maternités où les IVG sont pratiquées savent très bien pourquoi ils sont là : ils ont fait un choix professionnel, un choix de carrière.

J'appelle votre attention sur la dangerosité de la clause de conscience que vous proposez : elle risquerait de se révéler discriminatoire, car elle permettrait de choisir à qui on accorde une PMA et à qui on la refuse. On marcherait alors sur la tête. La santé dans notre pays, ce n'est pas cela !

De nombreux collègues ont affirmé que les professionnels de santé souhaitent faire leur travail du mieux possible et conformément à ce qu'on leur a appris. J'ai été heureuse de les entendre. J'espère donc que beaucoup d'entre eux iront soutenir les professionnels en grève ; ce serait une bonne chose. En cours, on ne nous a pas appris à maltraiter les patients. Il serait très utile qu'il y ait une clause de conscience contre la maltraitance.

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