Oui, c'est bien le problème ! Si nous autorisons l'AMP post mortem, nous inscrivons dans la loi la possibilité de faire naître des enfants de parents décédés.
Marie-Pierre Rixain soulignait hier que les femmes avaient le libre choix, et que ce n'est pas parce que l'on est une femme que l'on est vulnérable. Bien sûr que non ! Ce n'était pas mon propos. La vulnérabilité, c'est celle du deuil. Lorsque vous êtes en deuil, le regard des autres change. On interroge votre amour. Aimiez-vous vraiment votre conjoint décédé ? Pourquoi voulez-vous refaire votre vie ? Il a refait sa vie un peu rapidement ! Cette question de l'amour est centrale dans le regard de la famille et des amis. C'est là que je vois une certaine vulnérabilité. Bien sûr que les femmes ont le libre choix, mais comment pourront-elles résister à cette pression sociale, amicale, voire familiale, qui les poussera à mener à terme un projet parental pour prouver leur amour pour leur conjoint décédé ? Or ce que nous souhaitons aux femmes aujourd'hui, ce n'est pas forcément de continuer ce projet-là, mais d'avoir un projet de vie, un projet parental, peut-être avec un autre.
Je vous demande de réfléchir avec humanité et avec coeur, parce que nous en avons tous face à de telles situations, et aussi, peut-être, avec raison.