Intervention de Agnès Buzyn

Séance en hémicycle du jeudi 26 septembre 2019 à 21h30
Bioéthique — Article 1er

Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé :

Je reprends totalement à mon compte les propos très justes du rapporteur.

Cependant, je me permets de revenir sur ceux que j'ai tenus en fin d'après-midi, car, insuffisamment précis, ils ont été mal interprétés. Nous parlions des 200 000 embryons congelés. Pour donner une idée de ce que cela représente visuellement, j'ai eu recours à une image, mais je ne nie en rien la personne humaine potentielle qu'est l'embryon. C'est d'ailleurs au nom de cette potentialité de l'humain que nous devons respecter la dignité de l'embryon, et que des lois de bioéthique s'appliquent à lui et à sa spécificité, que ce soit dans le cadre de l'AMP, l'assistance médicale à la procréation, ou de la recherche. Je prie ceux que j'ai pu choquer par mon propos de bien vouloir me pardonner.

En AMP, la notion de qualité de l'embryon a un sens précis. Elle concerne par exemple l'embryon dont le nombre de cellules est insuffisant par rapport au stade de développement attendu, ce qui laisse imaginer l'existence de nécroses cellulaires. Le terme sera utilisé pour évoquer des cellules fragmentées qui font soupçonner une effraction de l'embryon au moment de la décongélation par la manipulation. On parle de qualité visuelle de l'embryon. Ce terme est objectivable visuellement. Cela mérite d'être précisé, car il ne faut pas faire de procès d'intention sur ce fondement.

Le Gouvernement est défavorable aux amendements.

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