Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du vendredi 27 septembre 2019 à 15h00
Bioéthique — Après l'article 2

Adrien Taquet, secrétaire d'état auprès de la ministre des solidarités et de la santé :

Permettez-moi de donner moi aussi un avis global sur l'amendement no 1934 et sur l'ensemble des amendements suivants, qui sont très nombreux à porter sur ce sujet de la fertilité. Certains proposent de mettre en place une sensibilisation à cette problématique au lycée, dans l'enseignement professionnel, sous l'égide du président du conseil départemental…

Comme vous, nous faisons de la prévention de l'infertilité une priorité. C'est un vaste sujet que le Gouvernement considère comme important, à tel point qu'il fait déjà l'objet d'un certain nombre de mesures prises dans le cadre des différentes stratégies nationales de prévention que nous menons – je pense évidemment à la lutte contre le tabagisme, à la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens que nous avons présentée récemment avec Agnès Buzyn et Élisabeth Borne, ou encore à la stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030.

La recherche est également active et elle progresse dans la compréhension fondamentale du rôle de certaines substances – je pense ici aux perturbateurs endocriniens, notamment – , ainsi que dans le domaine des sciences humaines et sociales.

À ceux qui souhaitent que cette information soit dispensée en milieu scolaire et au lycée – alors que ce n'est pas forcément le moment plus opportun – , je signale que les questions relatives à la reproduction humaine, dont celle de l'infertilité, sont d'ores et déjà intégrées dans le programme de sciences de la vie et de la terre qui est dispensé aux élèves de seconde.

Au-delà, auprès des plus jeunes, nous menons des actions spécifiques, que vous connaissez : elles visent surtout à éviter les grossesses non désirées, ou à prévenir les infections sexuellement transmissibles – IST – , en particulier chez les mineurs. Nous devons simplement veiller à ce que nos messages n'entraînent pas une certaine confusion.

Cela étant, il y a bien un besoin d'information, en quelque sorte par anticipation, et ce sujet a fait l'objet de nombreux débats en commission. Les réflexions ont convergé vers un amendement très largement transpartisan, je crois, qui a été déposé par Mme la présidente de la commission spéciale : l'amendement no 2559 rectifié , auquel je donne par anticipation un avis favorable, même si sa formulation nécessitera peut-être d'être encore retravaillée lors de la navette parlementaire.

Cet amendement a pour but de mieux coordonner la prévention de l'infertilité, la formation des professionnels de santé et la coordination de la recherche.

Regrouper l'ensemble de ces politiques peut contribuer à leur cohérence et à leur visibilité, mais ayons conscience que ce souci de lutte contre l'infertilité se traduit d'ores et déjà par des mesures bien concrètes au sein de plans sectoriels, et que cela a une raison d'être bien pertinente.

Avis défavorable sur cet amendement, donc, ainsi que sur tous ceux sur le même sujet qui suivront, au bénéfice de l'amendement no 2559 rectifié de la présidente.

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