Intervention de Jean-Yves le Drian

Séance en hémicycle du mardi 1er octobre 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Brexit

Jean-Yves le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères :

Cela fait maintenant plus de trois ans que nous sommes dans l'incertitude quant au Brexit. La difficulté est renforcée par l'absence de majorité à la chambre des Communes, que ce soit en faveur de l'accord de retrait, du retrait sans accord ou de la tenue d'élections législatives. Il n'y a de majorité pour rien ! On sait ce que les Britanniques ne veulent pas mais on aimerait savoir ce qu'ils veulent.

Le premier ministre Boris Johnson a réaffirmé son opposition à une demande d'extension de la période de négociation, estimant qu'il obtiendrait un accord avec l'Union européenne d'ici au Conseil européen du 17 octobre. Il ne reste donc que trois semaines ; c'est peu, et il y a urgence pour le premier ministre.

Les propositions qui ont été faites jusqu'à présent sont inconciliables avec l'accord dit « du Vendredi saint » sur la question irlandaise, ni avec le maintien de l'intégrité du marché intérieur, si bien que l'Union européenne reste disponible pour d'autres propositions qui seraient compatibles avec l'accord de retrait. Néanmoins, pour l'instant, aucune proposition en ce sens n'a été formulée.

Vous connaissez la position de la France : elle considère que l'accord de retrait est la meilleure solution. Toutefois, l'hypothèse d'une sortie sans accord le 31 octobre reste la plus plausible. Il faudra cependant que les Britanniques disent comment ils voient le futur, car certaines contraintes géographiques et historiques font que, de toute façon, le Royaume-Uni restera toujours en Europe, et il faudra prévoir cet avenir-là ensemble.

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