Intervention de Mireille Clapot

Réunion du mardi 17 septembre 2019 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot :

Merci à nos orateurs qui ont vraiment dit des choses très fines, très documentées, avec des solutions. Bien évidemment, certains de mes collègues dont je respecte les opinions tombent après dans des simplifications du genre : immigration égale délinquance. Évidemment, je crois que nous pouvons dépasser cela.

Ma question porte sur un aspect particulier qui a été évoqué, à savoir les métiers en tension et le pilotage de l'immigration professionnelle en France. Monsieur Dumont, vous en avez parlé. Nous constatons qu'en France, la question migratoire reste réduite à celle du contrôle des flux et des frontières au détriment des enjeux d'intégration des immigrés présents sur le territoire, encore trop souvent discriminés économiquement et socialement, alors que c'est une chance pour la France. Or, les métiers en tension sont les professions qui, compte tenu de problèmes de recrutement, sont ouvertes à tous les étrangers, pas seulement aux ressortissants européens de l'Espace économique européen ou de la Suisse. Les travailleurs étrangers qui sollicitent auprès de l'administration une autorisation de travail ne peuvent se voir opposer un refus ni l'absence de recherche préalable de candidats déjà présents en France ou encore la situation de l'emploi.

Vous l'avez dit, en 2008, c'étaient trente familles de métiers en tension. En 2011, cela a été divisé par deux, pour passer à quatorze professions. J'ai cette liste ici, elle est complétement dépassée. De nombreux besoins de recrutement sont exclus, par exemple dans les services à la personne et le secteur de la santé. Moi-même, je vois dans ma circonscription des patrons qui n'arrivent pas à embaucher, alors que cette main-d'oeuvre pourrait être disponible. Je milite régulièrement pour que cette liste des métiers en tension soit actualisée. Pourriez-vous nous dire un peu plus précisément comment s'y prendre et quel impact cela aurait ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.