Intervention de Agnès Buzyn

Séance en hémicycle du vendredi 4 octobre 2019 à 15h00
Bioéthique — Article 14

Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé :

Vous souhaitez revenir en arrière au prétexte que les progrès n'auraient pas été à la hauteur des attentes et que nous n'aurions pas apporté la preuve de l'intérêt de ces recherches. Rappelons donc les avancées permises par la recherche sur les cellules souches embryonnaires et sur l'embryon depuis les précédentes lois de bioéthique.

Sachez tout d'abord qu'entre le moment où vous démarrez un programme de recherche et celui où vous publiez des résultats, il faut souvent compter plusieurs années. Dix ans sont souvent nécessaires pour aboutir à une preuve de concept et utiliser des résultats de recherche en clinique humaine. Or deux essais cliniques ont déjà été réalisés. Le nombre de publications issues de ces recherches est édifiant : 136 publications dans des revues à comité de lecture dont 10 à 15 publications chaque année qui concernent la recherche sur les cellules souches embryonnaires, deux essais cliniques depuis 2013, l'un concernant l'insuffisance cardiaque et l'autre en cours sur une très grande cause de cécité, la dégénérescence maculaire liée à l'âge.

Évoquons encore les perspectives d'essais cliniques en préparation qui concernent les ulcères de peau liés à la drépanocytose, des maladies métaboliques du foie ou l'identification d'une molécule pour le traitement d'une maladie génétique gravissime, la myotonie de Steinert.

Ces résultats devraient nous rassurer quant à l'utilité de ces recherches pour la médecine. La France doit poursuivre dans cette voie en s'appuyant sur sa réglementation éthique, à laquelle nous tenons. Avis défavorable sur tous ces amendements.

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