Intervention de Éric Diard

Séance en hémicycle du lundi 7 octobre 2019 à 16h00
Déclaration du gouvernement suivie d'un débat sur la politique migratoire de la france et de l'europe

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

Nous sommes réunis pour débattre du sujet important qu'est l'immigration, à la suite des déclarations du Président de la République à l'occasion de la rentrée parlementaire.

Un an après la promulgation de la loi dite asile et immigration, on ne peut que se réjouir de ce débat. En politique, en effet, tous les thèmes doivent pouvoir être abordés. Et de même que se soucier de l'environnement, de l'état de notre planète et de l'avenir que nous laisserons à nos enfants ne doit pas faire de nous des activistes décroissants, de même, ce n'est pas parce que nous débattons de l'immigration et que nous voulons réaffirmer fermement nos principes et l'importance de l'intégration dans notre société que cela fait de nous des réactionnaires nationalistes.

Il faut donc saluer l'inscription du présent débat à l'ordre du jour de notre assemblée, sans se demander si elle résulte d'un calcul politicien ou d'un soudain éclair de lucidité du Président de la République.

Cela dit, que restera-t-il de ce débat ? S'il ne s'agit que de réunir des parlementaires dans l'hémicycle pour prononcer des discours, à quoi bon ? Cela n'a pas d'intérêt. Nos discussions de ce soir doivent être suivies d'actions concrètes, sans quoi il n'en demeurera que des paroles creuses.

Quel bilan de mi-mandat peut-on tirer dès à présent ? Je l'ai dit, la loi asile et immigration a été promulguée voilà un an. Son examen a été l'occasion de vifs débats dans l'hémicycle, mais quelles actions a-t-elle permises ? À part un allongement des délais de rétention et une accélération du délai d'examen des dossiers, pas grand-chose : le taux de reconduite à la frontière des étrangers en situation irrégulière est toujours anormalement bas, et notre pays continue de créer un appel d'air pour les clandestins et les réseaux de passeurs qui profitent de la misère des gens.

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