Intervention de Maud Petit

Séance en hémicycle du mardi 8 octobre 2019 à 21h30
Bioéthique — Après l'article 21

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Petit :

Je maintiens mon amendement. Je serai brève, mais je souhaite rappeler que si certains médecins estiment effectivement impératif d'intervenir le plus vite possible et d'assigner un sexe à l'enfant en opérant les nouveau-nés, d'autres jugent que ces interventions ne devraient pas être pratiquées aussi tôt et proposent des alternatives moins invasives.

Les arguments qu'ils avancent portent avant tout sur les risques pour la santé future de l'enfant. Ces pratiques sont en effet susceptibles d'avoir un impact sur la vie entière de ces personnes, depuis l'âge de l'enfance jusqu'à l'âge adulte : une probable infertilité, une perte de sensibilité sexuelle, le risque d'une mauvaise assignation sexuée, des personnes ne se reconnaissant pas dans leur corps et se sentant par exemple profondément femme alors qu'elles sont perçues par tous comme un homme. Ces cas existent, sans parler des possibles séquelles psychologiques. Pour pousser le raisonnement à l'extrême, certaines personnes ne s'aimeront pas telles qu'elles sont, au point, parfois, d'avoir un geste malheureux, de se supprimer.

Je souhaite insister sur ce point : il n'y a pas de nécessité absolue de réaliser ces actes aussi tôt. Peut-être le terme de « genre » n'était-il pas le bon, monsieur Breton : c'est d'une question de sexe qu'il s'agit.

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