Intervention de Stéphane Viry

Séance en hémicycle du jeudi 10 octobre 2019 à 9h00
Violences au sein de la famille — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

Nous sommes réunis sur les bancs de l'Assemblée nationale, dans la diversité de nos formations politiques, pour faire front commun sur un sujet qui ne peut être entaché de divergences partisanes, grâce à une proposition de loi, dont M. Aurélien Pradié est le premier signataire, inscrite à l'ordre du jour à l'initiative du groupe Les Républicains.

Aujourd'hui, l'heure n'est pas à la discorde, mais à la concorde. Aujourd'hui, l'urgence et la gravité de la situation nous obligent à la transcendance des sensibilités qui souvent nous divisent. Tant que le possible n'est pas fait, notre devoir de parlementaires n'est pas accompli. Je parle évidemment des homicides et, plus globalement, des violences faites aux femmes, qu'elles soient physiques, psychiques ou économiques.

J'ai écouté votre intervention, madame la ministre, et noté l'assentiment du Gouvernement. Je salue la clarté de votre position sur cette proposition de loi qui constituera, à l'évidence, une importante pièce du Grenelle contre les violences conjugales.

Tous, vous connaissez tout autant que moi la situation dans laquelle se trouvent de nombreuses femmes, victimes de violences conjugales, victimes de meurtre. Nous devons collectivement apporter des solutions afin de mettre un terme à ce fléau. Je vous le dis avec fermeté et détermination : il est urgent d'agir.

L'urgence se traduit en impératifs pour tous les élus, en particulier pour le législateur. L'urgence nous oblige à agir maintenant, et non dans des délais incertains et aléatoires, au gré de multiples reports. Il ne suffit plus de parler ; il faut délibérer et voter. Ce n'est qu'en agissant aujourd'hui, au sein de notre assemblée, que nos réponses auront un impact sur le nombre de femmes victimes de violences.

Face aux violences faites aux femmes perpétrées par des conjoints ou ex-conjoints – ce qui est insupportable – , notre arsenal juridique n'est qu'insuffisamment protecteur. Parce qu'il ne parvient pas à endiguer ce phénomène, il est impératif d'aller de l'avant. Il est temps de relever la tête et de mettre un terme à ce fléau. Cette défaite, avez-vous dit, madame la ministre, ravage notre pays, elle lui fait honte et elle désole notre quotidien. Il faut que la peur change de camp, et qu'enfin les femmes victimes de violences conjugales trouvent un écho à leurs craintes et une réponse pour en finir avec tout ce qu'elles subissent.

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