Intervention de Ericka Bareigts

Séance en hémicycle du jeudi 10 octobre 2019 à 9h00
Violences au sein de la famille — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEricka Bareigts :

Je félicite moi aussi le groupe Les Républicain et M. Pradié pour cet excellent travail. Madame la garde des sceaux, je tiens à revenir sur la question des moyens à la faveur de l'actualité de notre département de La Réunion. Hier, en effet, s'est tenue une conférence de presse des autorités de police et de gendarmerie, qui faisaient valoir une augmentation de 13,72 % du nombre de cas de violences conjugales.

Nous estimons que cette augmentation tient au fait que la parole s'est libérée, et cela pour deux raisons. D'abord, en effet, les associations mènent depuis longtemps un important travail en ce sens, et nous avons organisé sur le territoire un accueil par des professionnels formés qui recueillent la parole. Cette libération de la parole, organisée par un accompagnement associatif et professionnel, a donc pour effet que les femmes sont aujourd'hui de plus en plus nombreuses à venir parler et porter plainte.

Ce phénomène est lié à la question des moyens, que beaucoup d'entre nous ont soulevée. L'année dernière, comme depuis de nombreuses années, en effet, les associations ont souffert, et elles souffrent encore, d'un manque de moyens. Nous devons l'entendre et répondre à cette demande, sans quoi nous remettrons sous le tapis ce qui se passe sournoisement derrière les portes.

J'illustrerai mon propos par les paroles du procureur de Saint-Denis de La Réunion, qui déclarait devant nous, à la préfecture, lors du Grenelle contre les violences conjugales, le 3 septembre, que six intervenants sociaux valaient mieux que quatre – car, de fait, nous avons obtenu ces postes supplémentaires – , mais ce n'est pas suffisant. Madame la ministre, je veux que nous traitions ce problème de moyens.

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