Intervention de Clémentine Autain

Réunion du jeudi 3 octobre 2019 à 17h35
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

Monsieur le ministre, je vous remercie de cette présentation, même s'il faut bien dire que les années se suivent et se ressemblent. Vous supprimez 130 ETP dans le budget de l'année prochaine. Je voudrais rappeler qu'en trente ans, le Quai d'Orsay a vu ses effectifs baisser de 53 %. Vous n'endiguez donc pas la baisse : vous la poursuivez. Nous avons là un désaccord majeur : le groupe La France insoumise estime en effet que nous avons besoin d'un ministère solide, ce qui suppose que son personnel soit stable, et même qu'il augmente, au lieu de se réduire comme peau de chagrin.

Nous débattrons plus en profondeur de l'APD lorsque nous examinerons le projet de loi qui lui sera spécifiquement consacré, mais je voudrais revenir sur un point que je ne comprends pas. Le Président de la République s'est engagé à porter l'APD à 0,55 % du RNB en 2022, ce qui n'est pas, en soi, un engagement considérable, mais plutôt le minimum syndical. Et pourtant, je ne vois, ni dans les budgets passés, ni dans le projet de loi de finances pour 2020, le début d'un mouvement dans ce sens.

J'entends bien que l'APD va au-delà du programme 209 – et c'est heureux, puisque ce budget n'a augmenté que de 103 millions d'euros. On peut certes y ajouter les crédits du programme 110, qui n'augmentent toutefois que de 124 millions d'euros. J'entends aussi que des crédits relevant de l'APD peuvent être inscrits ailleurs, mais même si l'on consacrait un milliard d'euros à l'APD dans ce projet de loi de finances, on serait loin du compte. Nous avons perdu du temps depuis deux ans.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.