Intervention de Barbara Pompili

Séance en hémicycle du jeudi 17 octobre 2019 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2020 — Article 18 (appelé par priorité)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Il est identique. La question du poids des véhicules ne peut plus être ignorée. Un rapport de l'Agence internationale de l'énergie diffusé avant-hier indique que les SUV sont aujourd'hui responsables de la deuxième plus forte augmentation des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, derrière le secteur de l'énergie.

On sait que le plus grand nombre de SUV se trouve aux États-Unis – ils représentaient déjà 18 % des ventes de voitures en 2010, et actuellement 40 % – mais la France prend aussi sa part. Les chiffres sont même inquiétants : 5 % des ventes en 2001, et 37 % aujourd'hui ! Les ventes de ces voitures explosent, comme la publicité qui leur est consacrée. C'est d'ailleurs assez insupportable de voir les constructeurs automobiles ne tenir aucun compte des problèmes de pollution que ces véhicules posent. Introduire une taxe sur le poids, d'un montant véritablement incitatif – je rejoins M. de Courson, la taxe sur le bruit ne l'était pas – permettrait de réorienter les achats, ainsi que la politique des constructeurs automobiles.

Contrairement à ce que certains disent, ce ne serait pas mauvais pour les constructeurs automobiles français, qui ont des gammes fournies de voitures légères. Nous pouvons réorienter les achats vers de telles voitures. Enfin, ce ne serait pas défavorable à tous les SUV, puisqu'un certain nombre d'entre eux sont relativement légers et ne seraient pas soumis au malus.

Nous ne pouvons pas ignorer ce phénomène de l'augmentation des SUV, dans le monde et partout en France.

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