L'hydrogène représente un formidable levier pour la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique. En effet, à l'horizon 2050, l'hydrogène dit « vert », c'est-à-dire décarboné, pourrait répondre à 20 % de la demande d'énergie finale et permettre de réduire les émissions annuelles de CO2 de 55 millions de tonnes.
L'hydrogène représente également une opportunité pour notre tissu industriel et pour l'emploi. En 2030, la filière hydrogène pourrait représenter en France un chiffre d'affaires de 8,5 milliards et plus de 40 000 emplois. En outre, eu égard aux qualités dont dispose la France, l'hydrogène permettrait de soutenir nos exportations à hauteur de 6,5 milliards en 2030.
Aussi est-il de notre responsabilité de soutenir le développement et la structuration de la filière hydrogène. Si le plan Hulot a permis de poser une première pierre, nous devons collectivement aller plus loin. De nombreux projets sont en train d'émerger dans les territoires. Il convient de les valoriser et de donner aux collectivités et aux entreprises les moyens d'intensifier leurs efforts, en particulier pour développer l'hydrogène vert, c'est-à-dire produit par électrolyse de l'eau. L'hydrogène décarboné ne représente en effet que 5 % de la production totale de la France, le reste étant produit par vaporeformage de gaz.
Le présent amendement a précisément pour objet d'encourager la production d'hydrogène vert. Il tend donc à instaurer un taux réduit de TVA à 10 % sur l'achat de l'électricité nécessaire à la production d'hydrogène par électrolyse de l'eau. En effet, 80 % du coût de l'hydrogène dit « vert » dépend aujourd'hui de celui des kilowhattheures électriques utilisés pour la production. Ce taux réduit permettrait de soutenir le développement de la production d'hydrogène à l'échelle de nos besoins industriels, afin de réduire l'écart entre la rentabilité de cette technologie et celle de l'usage des carburants fossiles.