La taxe sur les bonis est due par les entreprises d'assurance de dommages lorsque les provisions pour sinistres qui ont été constituées et fiscalement déduites étaient excédentaires. Elle est auto-liquidée par l'entreprise et doit être représentative de l'intérêt correspondant à l'avantage de trésorerie obtenu du fait du provisionnement excédentaire.
Depuis sa création et jusqu'à l'an dernier, son taux était aligné sur celui de l'intérêt de retard, lui aussi représentatif du « prix du temps ».
Prenant acte de l'évolution des conditions de marché au cours des dernières années et du caractère excessif du taux de l'intérêt de retard alors en vigueur – 0,40 % par mois – , l'article 55 de la loi de finances rectificative pour 2017 a réduit ce dernier de moitié jusqu'au 31 décembre 2020. En revanche, le taux de la taxe sur les bonis reste fixé à 0,40 % par mois, soit 4,80 % par an, et s'inscrit donc toujours en fort décalage par rapport à la réalité financière.
Cet amendement tend à corriger cette situation et à réaligner le taux de la taxe sur les bonis sur celui de l'intérêt de retard.