Intervention de Fadila Khattabi

Séance en hémicycle du mardi 22 octobre 2019 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020 — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFadila Khattabi, suppléant Mme Brigitte Bourguignon, présidente de la commission des affaires sociales :

Je souhaite néanmoins insister sur plusieurs points, tout d'abord sur l'importance des dispositifs visant à valoriser le travail tout en redonnant du pouvoir d'achat à nos concitoyens, par le biais notamment de la reconduction de la prime exceptionnelle. De plus, la revalorisation des retraites modestes comme celle des minima sociaux sont le reflet d'une politique décidément tournée vers plus de solidarité. Oui, plus de solidarité, l'objectif étant, vous l'avez compris, de ne laisser personne sur le bord de la route.

Le PLFSS prône l'innovation et l'expérimentation : je pense à la contemporanéisation du versement des aides en faveur des particuliers employeurs dans le cadre des services à la personne – là aussi une avancée majeure. Un PLFSS ancré dans son temps à en juger par les mesures en faveur des proches aidants et par les moyens importants annoncés pour mener, dans les prochains mois, la réforme profonde du grand âge et de l'autonomie.

Le PLFSS poursuit également la transformation de notre système de santé, avec, entre autres, la réforme du financement des hôpitaux de proximité ou celle de la psychiatrie, qui retrouve aussi des moyens. Un effort, significatif pour être souligné, est accompli en faveur de la prévention et de l'accompagnement des patients, avec en particulier la création d'un forfait de soins post-cancer ou encore d'un fonds d'indemnisation pour les victimes de pesticides.

Enfin, le PLFSS place la notion de protection au coeur du financement de la sécurité sociale, avec une attention toute particulière portée aux familles monoparentales, souvent plus vulnérables. Nous ne pouvons que nous réjouir de la création d'un nouveau service public qui assurera le versement des pensions alimentaires, mettant ainsi un terme à des situations dramatiques.

Ces mesures ont un coût mais elles ne peuvent être dissociées de l'objectif de retour à l'équilibre et de désendettement de la sécurité sociale.

Cependant, si, sur ces bancs, nous avons toutes et tous une position bien arrêtée de ce que devrait représenter le budget de la sécurité sociale, j'aimerais terminer avec une citation – elle trouvera, j'en suis sûre, un écho en chacun de nous – de Pierre Lecomte du Noüy qui rappelait au début du siècle dernier : « Il n'existe pas d'autre voie vers la solidarité humaine que la recherche et le respect de la dignité individuelle. »

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