Intervention de Pierre Dharréville

Séance en hémicycle du mardi 22 octobre 2019 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

… je souhaitais donc saluer cette prise de conscience, sur l'ensemble des bancs, qui se traduit par diverses initiatives parlementaires. Restent le besoin d'un grand service public de l'accompagnement et celui d'une prise en charge à la hauteur. Avec moins de 300 millions d'euros, contre 6 milliards requis par le rapport Libault, nous sommes très loin de l'investissement nécessaire.

La sécurité sociale mérite un autre dessein, un autre budget, et donc sans doute une autre gouvernance que cette mainmise de l'État, pour redevenir l'affaire du plus grand nombre de ses contributeurs et de ses ayants droit.

Dans la société grandit l'exigence de santé, l'exigence d'autres modes de vie, de production et de consommation. Le soin sera toujours nécessaire, mais nous pouvons empêcher la survenue de nombre de problèmes de santé, et cela doit constituer notre priorité. Dans une société en pleine mutation, inquiète pour son avenir, nous devons mieux protéger les hommes tout au long de leur vie et inventer de nouvelles formes de protection sociale. Cela demande d'en finir avec la course à l'austérité publique et sociale, qui finance l'opulence d'officines privées et du petit nombre de leurs propriétaires. Ce sont eux qu'il faut mettre à la diète. L'oeuvre civilisatrice qu'il nous revient de poursuivre appelle à prélever sur les richesses produites la part qui suffira à garantir les droits fondamentaux de chacun. En un mot, ce à quoi l'on reconnaît que votre Joconde est un faux, c'est qu'elle manque de perspective et donne l'impression de regarder ailleurs.

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