Le résultat de cet ONDAM est pour partie sous mes yeux : ce sont les 3 000 signatures d'une pétition que j'ai évoquée hier à propos d'un hôpital de ma circonscription, signatures récoltées par les agents et que j'aurai l'occasion de vous remettre, madame la ministre. On voit bien que la logique de l'ONDAM est aujourd'hui mortifère, que c'est une logique de compression des dépenses de santé, avec chaque année un tour de vis supplémentaire. Ce n'est donc pas véritablement un ONDAM, mais un ONRAM, un objectif national de restriction de l'assurance maladie.
Au stade où nous en sommes, il faut s'interroger sur la philosophie même qui anime ces débats sur le PLFSS et en finir avec ce décalage permanent entre l'augmentation naturellement tendancielle des dépenses de santé – 4,5 % cette année – , et les objectifs de dépenses fixés qui sont, eux, systématiquement en dessous. Car cela provoque des demandes d'économies considérables sur les investissements dans le secteur de la santé et que le système, notamment l'hôpital public, ne peut plus satisfaire. Nous, au groupe GDR, ne pouvons souscrire à cette logique et pensons qu'il faut desserrer l'étau.