Intervention de Pierre Dharréville

Séance en hémicycle du mercredi 23 octobre 2019 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020 — Article 6

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Vous imaginez bien, madame la ministre, qu'en matière de marges de manoeuvre – puisque vous demandez où trouver l'argent supplémentaire à consacrer à la santé – , j'ai quelques idées. Je vous les épargnerai, les ayant déjà énoncées dans cet hémicycle à plusieurs reprises, et une nouvelle fois il y a quelques minutes. Toutefois, je crois qu'une part de cette augmentation de dépenses est liée, comme l'a dit Caroline Fiat, au très mauvais état de notre système de santé et de notre hôpital public.

Je ne crois pas que ce soit en faisant abstraction de cette réalité que nous parviendrons à résoudre le problème. Nous sommes à un moment où il y a besoin d'investissements, y compris pour produire, à terme, un système de soins plus efficace.

Quant aux salaires, le niveau des traitements des agents de la fonction publique est indigne. Il faudra un jour nous attaquer à ce problème, ce qui demandera de l'investissement public. La dette hospitalière, qu'évoquait M. Grelier, fait également partie des charges incluses dans les 4,5 % dont je parlais.

Sans doute y a-t-il donc des mesures structurelles à prendre, et je ne crois pas qu'on ait encore pris la mesure de ce qu'il faudrait faire pour cela, mais cela n'empêchera pas l'augmentation tendancielle, notamment parce que de nouvelles possibilités de soins s'offrent techniquement à nous et devraient être offertes au plus grand nombre, à chacune et à chacun, ce qui a une incidence sur l'évolution des dépenses. Or, la proposition qui nous est faite ne permet même pas de maintenir la capacité de soins existante.

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