Intervention de Alexis Corbière

Réunion du mardi 1er octobre 2019 à 21h05
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Je voudrais rebondir, sans aucune volonté polémique, sur ce que disait tout à l'heure mon collègue Bastien Lachaud. Je le dis avec franchise, et pour le confort de nos débats généraux : que nous soyons amenés à vous poser des questions dont les réponses se trouvent dans l'annexe budgétaire ne me semble pas être à la hauteur du travail de contrôle que nous sommes censés effectuer, Madame la ministre. Certes, c'est à raison que vous avez corrigé Bastien Lachaud : l'annexe a bien été mise en ligne, mais il y a deux heures ! Ce n'est pas une manière de travailler, car votre temps est précieux. Il faut, à l'avenir, que nous disposions d'au moins une journée ou deux pour travailler sur les documents, et ainsi profiter de votre présence en vous posant des questions s'y rapportant. Discutons plutôt sur les faits et voyons si nous sommes d'accord ou pas ! Je crois que nous affaiblissons le rôle du Parlement si nous acceptons de débattre comme nous le faisons. Vous n'en êtes peut-être pas responsable, mais je tenais à le dire.

Je ferai un commentaire sur la base de la plaquette que vous nous avez distribuée, au demeurant fort bien faite, concernant les OPEX et les missions intérieures. Vous affichez une augmentation des crédits de 250 millions et vous dites que, cette fois, le budget est sincère. En vérité, l'engagement est au même niveau que l'année dernière – c'est-à-dire 1,2 milliard, en cumulant opérations extérieures et missions du type Sentinelle, après le budget rectificatif qui avait apporté 250 millions, plus 20 % pris au niveau interministériel. Autrement dit, vous annoncez une hausse mais, concrètement, pour ceux qui sont sur le terrain, cela ne signifie pas une augmentation du budget. Certes, d'un point de vue comptable, le budget est peut-être plus sincère cette année, mais cela ne permet en rien d'augmenter concrètement nos capacités d'intervention et de répondre aux besoins de nos troupes sur le terrain, alors même que les difficultés sont nombreuses, comme nous l'avons constaté, notamment du fait du manque de matériel.

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