Intervention de Maud Petit

Réunion du mercredi 23 octobre 2019 à 21h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Petit :

Madame la ministre, la loi de finances pour 2020 accroît significativement les crédits de l'enseignement supérieur, poursuivant ainsi la trajectoire ascendante engagée dès le budget 2018. Le lancement, puis la poursuite du Plan Étudiants, les ajustements de la plateforme Parcoursup, la mise en place des parcours adaptés, la réforme des études de santé, le soutien à la mobilité internationale, la revalorisation des bourses sur critères sociaux sont autant d'engagements que le budget du ministère de la recherche et de l'enseignement supérieur soutient. Ainsi, le programme 150 Formations supérieures et recherche universitaire voit son action renforcée, en particulier pour la formation initiale et continue, du baccalauréat à la licence. Cette hausse de 3,8 % pour 2020 soutient la mise en oeuvre du Plan Étudiants et permettra aussi d'absorber l'augmentation des effectifs étudiants attendus dans les prochaines années – elle devrait atteindre, selon les chiffres communiqués par le rapporteur pour avis, 6,9 % d'ici à 2027. Cela doit nous inciter à poursuivre les efforts engagés pour anticiper cette hausse et nous préparer à accueillir dans les meilleures conditions nos futurs étudiants.

Dans ce cadre, je voudrais souligner l'une des principales réussites du Plan Étudiants : l'institution des formations adaptées et de la licence dite « sur mesure ». Alors qu'on nous prédisait que la mise en oeuvre de ces formations serait trop complexe, qu'elles n'intéresseraient pas les établissements, que les étudiants se sentiraient stigmatisés, plus de 100 000 propositions de ce type ont été faites en 2019, soit une hausse de 72 % par rapport à 2018. Quel succès ! Les établissements d'enseignement supérieur ont bien compris l'utilité de cet outil et sont de plus en plus nombreux à proposer de telles formations. Les retours dont nous avons connaissance sont très positifs, tant du côté des établissements que des étudiants. Par ailleurs, la mise en place, à titre expérimental, du dialogue stratégique et de gestion nous semble un outil utile pour l'insertion et le travail des universités et des écoles dans leur territoire. Toutefois, puisque le rapporteur considère que ce dispositif serait particulièrement précieux pour les universités de taille moyenne ou modeste, pourquoi n'avoir étendu cette expérimentation qu'aux établissements de plus de 2 500 étudiants ? Ce choix nous paraît contradictoire.

Le budget du programme 231 Vie étudiante connaît, lui aussi, une nette progression. Le Gouvernement s'était engagé à rendre du pouvoir d'achat aux étudiants, en facilitant notamment leurs conditions d'hébergement et leur accès aux soins. Beaucoup a été fait dans ces domaines, et la mise en place de la contribution vie étudiante et de campus a véritablement permis d'améliorer leur situation économique.

Enfin, nous tenons aussi à souligner l'effort qui est accompli dans la durée pour redresser la situation de notre recherche. Comme cela a été rappelé par la rapporteure pour avis, il s'agit d'un budget consolidé et de transition, à la veille de l'examen, au début de l'année 2020, du projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche. Celui-ci marquera l'investissement en faveur de la recherche française dans un contexte lourd, caractérisé par la concurrence internationale, la rapidité des évolutions et des défis auxquels il faut répondre. La future loi devra poursuivre l'ambition affichée depuis le début de notre mandat, et ce budget devra se rapprocher des 3 % du PIB, comme notre pays s'y est engagé dans le cadre de la stratégie de Lisbonne de 2000.

Madame la ministre, le groupe MODEM et apparentés soutient sans réserve l'action que vous menez et votera bien évidemment les crédits budgétaires qui nous sont proposés.

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