Intervention de Lise Magnier

Réunion du mardi 22 octobre 2019 à 18h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLise Magnier :

Je souhaite en premier lieu remercier les deux rapporteurs pour leur travail. Concernant cette mission, le volume budgétaire ne pose pas de problème particulier. Nous voyons bien, à travers la présentation des rapports, que les crédits consacrés à la mission Agriculture, soit environ 2,9 milliards d'euros, sont similaires à ceux des années précédentes. Même en ajoutant les 2 milliards d'euros de l'enseignement agricole, cela ne représente toujours que la moitié des aides européennes, qui s'élèvent à 9 milliards d'euros. Dans ce secteur comme dans d'autres, n'oublions pas ce que l'Europe peut nous apporter.

Parmi les points positifs que nous pouvons retenir figurent le fameux grand plan d'investissement, pour un montant de 245 millions d'euros, l'augmentation de 24 % des aides en faveur de l'agriculture biologique et des MAEC, ainsi que le financement d'1,1 million d'euros pour le plan « ambition bio 2022 ».

Je rappelle également que le plan Écophyto II, qui vise à réduire de moitié le recours aux produits phytosanitaires d'ici à 2025, est une avancée importante qui vient s'ajouter à la loi EGALIM et ses fameuses chartes de bonnes pratiques d'utilisation des produits phytosanitaires. Les arrêtés municipaux relatifs au glyphosate ne sont pas la bonne méthode et il est important de l'affirmer avec force.

Ceux qui aiment l'agriculture et qui font nos territoires militent pour une agriculture diverse, en soutenant aussi bien l'agriculture biologique et les circuits courts que l'agriculture conventionnelle et l'agriculture agro-industrielle : avec 28 millions d'hectares de surface agricole utile, la France est le premier pays agricole européen et nous devons en être fiers.

L'enjeu actuel consiste donc à aider l'agriculture à assurer la transition alimentaire, la transition écologique et la transition énergétique. Le président de la République s'était engagé dans son programme électoral à consacrer 5 milliards d'euros supplémentaires à l'agriculture. À mi-mandat, j'aimerais que nous fassions un bilan et une évaluation de cet engagement. Le printemps de l'évaluation me semble être le moment opportun pour ce faire.

Enfin, nous nous félicitons de l'adoption de l'amendement de Thierry Benoit, président de la commission d'enquête sur les pratiques de la grande distribution, visant à renforcer les moyens du médiateur des relations commerciales agricoles. Il s'agit en effet d'un point crucial pour le revenu des agriculteurs.

Par conséquent, le groupe UDI, Agir et indépendants votera en faveur des crédits de cette mission.

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