Intervention de Pascale Boyer

Réunion du mercredi 16 octobre 2019 à 9h35
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascale Boyer :

Pour ma première prise de parole dans cette commission, je suis très heureuse de m'exprimer sur l'agriculture, qui me tient particulièrement à coeur, notamment l'agro-pastoralisme et la présence des prédateurs, sujets sensibles pour la députée des Hautes-Alpes que je suis.

Au nom du groupe La République en Marche, je me félicite de la stabilité du budget relatif à la mission « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales » avec pour l'année 2020 3,1 milliards d'euros en autorisations d'engagement, soit une hausse de 6,3 % par rapport au PLF pour 2019, et 2,96 milliards d'euros en crédits de paiement, soit une hausse de 1,2 %. Ces augmentations sont la preuve de l'attention que porte la majorité à tous les acteurs du monde agricole. Nous savons qu'ils ont besoin d'être accompagnés pour s'adapter aux demandes sociétales émanant d'un grand nombre de Français.

Le constant dénigrement que subissent les agriculteurs n'est pas admissible. Ce sont eux qui nourrissent notre population avec une production réputée comme étant l'une des meilleures du monde, globalement saine, durable et entièrement tracée.

Nous serons toujours à leurs côtés comme nous le sommes depuis le début de la législature. La large concertation des parties prenantes au cours des États généraux de l'alimentation et de la loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, dite loi EGALIM, ont montré notre volonté de permettre aux agriculteurs de vivre de leur travail.

Les missions d'information sur la pêche, sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate et sur le foncier agricole illustrent la détermination des parlementaires à s'engager auprès de nos agriculteurs.

Je tiens à souligner le maintien ou la hausse de plusieurs crédits importants de cette mission, à commencer par le financement de l'ICHN avec 284 millions d'euros en autorisations d'engagement et en crédits de paiement, stable sur un an, après la hausse de 20 millions d'euros en 2019. Ce dispositif permet le maintien des exploitations agricoles durables dans les zones défavorisées.

La hausse des crédits alloués aux mesures agroenvironnementales avec 231 millions d'euros en autorisations d'engagement et 128 millions d'euros en crédits de paiement permet de soutenir la conversion des agriculteurs et d'atteindre les objectifs fixés dans le cadre du plan « Ambition Bio 2022 ».

Avec un budget de 24,72 millions d'euros, les mesures en faveur des actions environnementales et du pastoralisme bénéficient d'une augmentation de 32,19 % en autorisations d'engagement et en crédits de paiement. Cela permet de financer principalement les mesures de protection contre les prédateurs et le soutien à l'animation des groupements d'intérêt économique et environnemental (GIEE).

Enfin, je veux saluer la hausse du budget en faveur des contrôles sanitaires et de la surveillance dans le domaine végétal et animal et de l'alimentation avec 27 millions d'euros supplémentaires en autorisations d'engagement et 28 millions d'euros supplémentaires en crédits de paiement. Notons également la création de 300 équivalents temps plein annuel travaillé au niveau régional dans le cadre du programme 206, qui seront notamment mobilisés en cas de sortie sans accord du Royaume-Uni.

Ce budget s'inscrit dans la continuité des budgets présentés depuis le début de ce quinquennat et poursuit les objectifs que nous nous sommes fixés pour notre agriculture et dont nous sommes fiers : soutenir le revenu des agriculteurs, accompagner la transition des pratiques, renforcer la sécurité sanitaire mais aussi accélérer l'innovation, l'installation et la formation des jeunes.

C'est pourquoi le groupe de La République en Marche soutient les crédits en faveur de cette mission.

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