Intervention de Géraldine Bannier

Séance en hémicycle du mardi 29 octobre 2019 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2020 — Enseignement scolaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

C'est un engagement très fort, que soutient tout naturellement le groupe du Mouvement démocrate et apparentés.

L'extension du dédoublement des classes en REP et REP+, qui doit s'étendre à la grande section de maternelle, ainsi que l'objectif, hors éducation prioritaire, d'un effectif maximal de vingt-quatre élèves de la grande section au CE1, nous paraît un excellent levier en ce qu'il lutte, dès les premières années, si fondamentales, contre les déterminismes sociaux. À l'autre bout du spectre, la réforme du baccalauréat, avec son libre choix de spécialités, donne plus de souplesse aux voies de réussite, forcément plurielles, et devrait favoriser le croisement des profils.

Nous saluons aussi la poursuite de la campagne pluriannuelle « Ensemble pour un pays de lecteurs », avec notamment les 2 millions d'euros destinés à équiper les écoles jugées prioritaires de fonds de bibliothèque, le renouvellement de l'opération « Un livre pour les vacances » et le soutien renforcé au concours « Les petits champions de la lecture ». Vous avez également rappelé en commission l'extension du dispositif « Quart d'heure lecture », qui donne d'évidents effets positifs. La lecture, définie comme priorité de l'éducation artistique et culturelle, est à la base de toute réussite – c'est certes un poncif, mais il est toujours utile de le rappeler.

Les crédits d'intervention dédiés à la mission de lutte contre le décrochage scolaire – MDLS – , qui s'élèvent à 3 659 830 euros et visent notamment à favoriser le retour en formation des élèves en situation de décrochage, méritent, dans cet objectif de lutte pour l'égalité des chances, d'être salués, ainsi que le milliard d'euros consacré à la rénovation ou à la construction de 240 projets d'internat.

D'autre part, la politique volontariste pour l'enseignement professionnel, le soutien apporté à l'apprentissage, dont les effectifs sont en hausse dans l'enseignement secondaire comme dans l'enseignement supérieur, la dotation consacrée aux parcours d'excellence et aux cordées de la réussite, ainsi que le souhait de voir émerger une nouvelle génération de campus des métiers et des qualifications redéfinissent la voie professionnelle comme une voie d'excellence. C'est un bon moyen d'optimiser l'insertion professionnelle des jeunes.

La transformation des contrats aidés restant en activité sur la mission d'auxiliaire de vie scolaire en emplois d'AESH, de la rentrée de 2019 jusqu'à extinction des derniers contrats, était très attendue. Elle va enfin mieux valoriser ces personnels indispensables pour l'inclusion des élèves en situation de handicap.

Ainsi, on le voit, tout est fait pour permettre à chacun, d'où qu'il vienne, de réussir. Quelques signes sont encourageants, tels qu'une augmentation de la proportion d'étudiants issus de familles défavorisées attendus en classe préparatoire.

Un mot – évidemment – sur l'enseignement agricole, qui participe toujours très activement à l'objectif de réussite pour tous. Monsieur le ministre, vous avez rappelé en commission son dynamisme, et les 750 élèves supplémentaires accueillis à cette rentrée. La réforme des seuils de dédoublement, jusque-là imposés de manière uniforme et désormais définis au niveau des établissements, est une bonne nouvelle – attendue – , tout comme le déploiement du plan d'action pour que les formations de l'enseignement agricole soient mieux connues des jeunes et des familles, ainsi que des personnels de l'éducation et de l'orientation. La mise en oeuvre en 2020 du plan enseigner à produire autrement, avec son volet de formation continue des personnels, est importante et doit être saluée, compte tenu de l'incontournable contribution de l'enseignement agricole à la réussite du projet agroécologique de la France.

Je terminerai par un point qui me paraît majeur. Si l'ensemble des catégories de personnels de l'éducation nationale bénéficient de la mise en oeuvre du PPCR, nous saluons tout particulièrement le travail mené actuellement par le ministère, en concertation avec les syndicats, pour repenser la gestion des ressources humaines et revaloriser le métier d'enseignant.

La redéfinition du professorat au XXIe siècle est un objectif crucial pour attirer et conserver les compétences, et faire réussir notre éducation nationale.

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