Intervention de Général Richard Lizurey

Réunion du jeudi 10 octobre 2019 à 11h10
Commission de la défense nationale et des forces armées

Général Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale :

Monsieur Gouttefarde, puisque vous m'interrogez sur l'accompagnement de nos camarades pompiers en intervention, j'en profiterai pour saluer l'engagement de nos camarades de la sécurité civile et les sapeurs-pompiers dans des conditions souvent dégradées où ils font eux-mêmes l'objet de violences. À Notre-Dame-des-Landes, j'ai noté l'engagement exceptionnel du SDIS44. Avec nous, dans les escadrons, sur le terrain, ils ont fait un job exceptionnel. Si les pompiers estiment être en danger à tel ou tel endroit, c'est le devoir du gendarme de l'accompagner. Nous y travaillons avec la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC). Depuis deux ans et demi, j'ai à mon cabinet un colonel des sapeurs-pompiers qui fait le lien entre nos deux directions générales afin de formaliser des processus opérationnels permettant aux pompiers de bénéficier de l'appui, de l'accompagnement, de l'escorte des gendarmes pour leurs interventions dans les zones difficiles. Nous sommes en train de formaliser, dans un cadre conventionnel, la systématisation de processus opérationnels.

Monsieur Lejeune, au-delà du dossier immobilier dont l'instruction a duré seize ans, il y a des enseignements à tirer. Des freins multiples s'ajoutent les uns aux autres et nous ne sommes pas les derniers responsables. Pendant longtemps, la gendarmerie nationale a eu une vision perfectionniste des programmes immobiliers, retardant par là même la gestion des dossiers. Nous avons un travail à faire sur nous-mêmes pour devenir plus pragmatiques, plus simples et ne pas chercher systématiquement l'excellence dans la moindre virgule et le moindre alinéa de la convention. Nous devons balayer dans notre maison pour que les choses aillent plus vite, mais nous devons aussi travailler avec l'ensemble des partenaires. Vous avez cité la DDFIP qui est un important acteur du dispositif, notamment en matière de définition du juste loyer par rapport à l'investissement de la collectivité locale.

Je regrette de n'avoir pu venir inaugurer le point d'accueil en Haute-Saône, le fameux « Gend Drive », alors que je m'y étais engagé. Je salue l'initiative locale et l'intelligence du commandement, en liaison avec vous, les élus. Plutôt que de faire venir les gens dans les unités, il est apparu préférable d'aller vers les gens, là où ils vivent, là où ils habitent et surtout là où ils passent. Or un centre commercial est l'endroit naturel où les gens viennent faire leurs courses. Il est très bien d'y avoir implanté une unité.

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