Intervention de Sabine Rubin

Réunion du mardi 22 octobre 2019 à 21h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

Je suis toujours surprise du satisfecit que s'accorde le Gouvernement au regard des réalités du terrain, particulièrement dans mon département de Seine-Saint-Denis. Vous pouvez, bien sûr, arguer que les crédits de cette mission sont globalement en augmentation – c'est d'ailleurs vrai, en tenant compte de l'inflation –, mais le compte n'y est pas, sur aucun plan.

Tout d'abord, les dépenses en personnel du second degré sont en baisse alors que le nombre d'élèves augmente, sans revenir sur la souffrance au travail et les burn out.

Nous avons évoqué la médecine scolaire et la réduction de moitié des crédits alloués aux fonds sociaux des établissements. Alors que des enfants ne mangent pas, diminuer ces fonds qui permettent justement de payer parfois la cantine scolaire n'est pas en phase avec la réalité dans certains départements.

Le programme 214 Soutien de la politique de l'éducation nationale, qui permet notamment les renforts de professeurs, connaît aussi une baisse drastique de ses crédits. Je connais des collèges à Saint-Denis qui ont déposé un recours, car ils n'ont toujours pas d'enseignants. Dans ma circonscription aussi, des professeurs ne sont pas remplacés et je n'ai pas de réponse du rectorat.

Évoquons enfin la situation des directeurs d'école : sans revenir sur le suicide qui a tant fait parler, le manque d'assistance administrative impose aux directeurs une surcharge de travail bureaucratique. La profession est à bout, et ce budget ne prévoit absolument rien pour y remédier. En dépit des augmentations, ces crédits sont insuffisants.

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