Intervention de Sarah El Haïry

Réunion du mercredi 30 octobre 2019 à 15h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSarah El Haïry, rapporteure spéciale de la commission des finances :

Je voudrais appeler votre attention sur quatre points principaux.

Le premier a trait à ce qui fonctionne bien. Je voudrais saluer la qualité des travaux de la Direction de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA). Si elle n'avait pas déployé autant d'énergie, le CEC ne serait pas encore opérationnel cette année. Cet engagement et ce travail sont à saluer. Charge à nous à présent de suivre la consommation des crédits. Nous nous montrerons vigilants sur ce point.

Concernant le SNU, nous saluons l'écriture et la clarification budgétaires qui ont été effectuées et qui nous paraissent extrêmement bénéfiques. J'attire cependant votre attention sur la nécessité d'accompagner ce déploiement par une sollicitation de l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP). Ce dernier pourrait évaluer scientifiquement ce dispositif, sur lequel nous fondons énormément d'espoirs, afin d'améliorer son fonctionnement général et d'éviter de créer des distorsions dans les territoires. Une compétence spécifique reconnue serait ici bienvenue.

Par ailleurs, des craintes ont été exprimées concernant l'impact du SNU sur le service civique. J'ai hâte pour ma part de saluer les 150 000 jeunes qui s'engagent dans le service civique. Mon ambition pour ce service, pilier de l'engagement de notre jeunesse, est très grande. C'est pourquoi il me semblerait utile d'étudier la possibilité d'augmenter les dotations en ressources humaines et en temps de travail qui lui sont consacrées, afin qu'il puisse faire face à ses nombreuses missions. Je crois en effet que les acteurs du service civique atteignent aujourd'hui un plafond et ont besoin d'une respiration.

Monsieur le ministre, je souhaite également souligner la nécessité de réfléchir à la création d'un dispositif qui soutienne réellement l'emploi associatif – un vrai dispositif, qui ne mélange pas l'insertion et l'emploi associatif. En effet, le monde associatif a besoin d'un dispositif pérenne qui lui offre une véritable stabilité dans le temps et lui permette d'équilibrer toutes les actions que nous appelons de nos voeux et dont nous applaudissons la réalisation dans notre hémicycle, quels que soient nos couleurs et nos parcours politiques. Nous reconnaissons tous en effet la qualité de ce travail. En plus de l'applaudir, il est donc aujourd'hui nécessaire de mettre en oeuvre cette réflexion autour d'un vrai dispositif de soutien à l'emploi associatif.

Tels sont les points qu'il me paraissait important de souligner.

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